Donald Trump s’en va le 20 Janvier 2021 dans un tumulte incroyable. Le renouveau des relations entre Israël et le Maroc auront eu lieu durant son mandat.
HISTOIRE. Depuis la création de l’État hébreu en 1948, une relation secrète s’est développée entre les deux États sans qu’il y ait une reconnaissance officielle de l’État d’Israël de la part du Maroc.
Ce n’est que le qu’Israël et le Maroc normalisent leurs relations diplomatiques. Notant cette reconnaissance, le 12 décembre 2020, les États-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Auparavant, les responsables politiques des deux pays se sont rencontrés à plusieurs reprises, notamment le , quand le Premier ministre israélien Shimon Peres s’est rendu au Maroc pour rencontrer le roi Hassan II.
Le 4 juillet 1994, les deux États ont ouvert chacun un bureau de liaison entre eux après une rencontre diplomatique à Paris entre les deux ministres des Affaires étrangères, Tzipi Livni et Mohamed Benaïssa. Le président américain Donald Trump officialise le 10 décembre sur les réseaux sociaux la décision du roi Mohammed VI d’établir des relations diplomatiques avec l’État d’Israël. Cette annonce est bientôt suivie d’un communiqué royal.
Cette normalisation avec Israël est perçue comme étant une décision solitaire du roi, le Parlement et les partis politiques n’ayant pas été consultés ni même informés préalablement. La plupart de ces derniers sont restés silencieux, ne souhaitant pas s’opposer à une décision du roi ni aller publiquement à l’encontre de l’opinion publique marocaine, traditionnellement sensible à la cause palestinienne. Seuls le Parti socialiste unifié et la Voie démocratique ont clairement dénoncé la décision. Les manifestations de rues hostiles à la normalisation sont interdites par le pouvoir.
Le roi Mohammed VI a indiqué à Donald Trump que son pays allait « reprendre les contacts officiels (…) et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais » avec l’Etat hébreu. Il ne s’agit pas d’une « reconnaissance » d‘Israël, a souligné un haut responsable diplomatique marocain, même si des liens existent entre les deux pays, notamment du fait de l’importante communauté juive d’origine marocaine en Israël, qui compte environ 700.000 personnes. « Le Maroc a reconnu Israël en 1994, il y a eu une présence diplomatique pendant huit ans à Rabat et Tel-Aviv », jusqu’à leur fermeture au début des années 2000, a rappelé le haut responsable.
LE PLUS. L’activisme diplomatique de Donald Trump visant à enrôler un maximum de pays arabes dans la normalisation de leurs relations avec Israël a remporté, jeudi 10 décembre, un succès en convainquant le royaume chérifien de franchir le pas dans la foulée des Emirats arabes unis, de Barheïn et du Soudan. La rumeur allait bon train depuis des semaines, mais les efforts de la Maison Blanche semblaient buter sur de lourdes hésitations à Rabat. Il aura fallu que le président américain sur le départ abatte la carte du Sahara occidental pour finalement arracher l’assentiment du roi Mohammed VI.
Tel a été le « deal » annoncé par Donald Trump en deux Tweet quasi simultanés : le premier annonçant la « reconnaissance » par Washington de « la souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental ; le second se félicitant comme « une avancée historique » de la conclusion d’un « accord » entre le Maroc et Israël visant à « normaliser complètement » leurs relations. Un communiqué du cabinet royal à Rabat a très vite confirmé l’information, annonçant une « reprise des contacts officiels » et des « relations diplomatiques dans les meilleurs délais ». Sahara occidental contre Israël : un cas d’école de la diplomatie transactionnelle de Trump. (Le Monde)
A SAVOIR. La France a salué vendredi la « reprise des relations diplomatiques » entre Israël et le Maroc, estimant que le conflit au Sahara occidental, un des enjeux de cette normalisation, n’avait que « trop duré » et qu’une issue « juste et durable » devait être trouvée. « Le conflit au Sahara occidental n’a que trop duré et fait peser un risque permanent de tensions« , a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
« Au cours des 75 dernières années, les Juifs et les Musulmans ont été séparés, ce qui n’est pas naturel car ils ont vécu ensemble pendant des siècles dans cette région (…) et ce que nous observons aujourd’hui est un retour à cette norme« , a annoncé Jared Kushner.