Une start-up israélienne a créé un super-masque anti Covid-19 utilisable pendant un an. Des nanoparticules insérées dans le tissu tuent plus de 99 % des virus et bactéries qui entrent en contact avec lui. Autrefois PME anonyme, l’entreprise connaît une croissance exponentielle et vient d’entrer à la bourse de Tel Aviv.

À l’origine, lors de son lancement en 2013, Sonovia n’occupait qu’un étage d’un petit immeuble anonyme de Ramat Gan, dans la banlieue de Tel Aviv. Aujourd’hui, il lui en faut trois, sans compter les usines et le centre d’expédition. Shaï Herscovich, directeur et fils du fondateur, ne reconnaît plus ce qui fut longtemps une micro-entreprise : « Si tu étais venu ici il y a un an, tu m’aurais vu avec ci

Le centre d’appels de vente à distance de Sonovia fonctionne 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Dans le centre d’expédition pour le monde entier, situé dans le rez-de-chaussée minuscule d’un autre immeuble, s’empilent des masques de toutes les tailles et de toutes couleurs : noir, bleu, blanc, rose, gris, blue-jean… Certaines institutions ou entreprises comme la présidence de l’État d’Israël ou la NBA (le championnat de basket américain) ont commandé des masques personnalisés.

Après avoir été subventionnée par l’Union européenne à hauteur de 2,4 millions d’euros, l’entreprise est aujourd’hui autosuffisante grâce à son produit star.

Bientôt un hijab anti-bactérien

En blouse blanche dans son laboratoire, Ilona Benais met à profit son BTS en bio-analyses et contrôles et sa licence en pharmacovigilance. Originaire de Sarcelles et arrivée le mois précédent en Israël, la jeune stagiaire de 23 ans apprécie le dynamisme de son employeur et l’état d’esprit qui règne dans la start-up nation : « Ici, ils sont beaucoup plus encourageants qu’en France. Par exemple, j’ai effectué un travail et on m’a félicitée plusieurs fois. En France, cela n’aurait pas été la même chose. » Les diplômés français sont d’ailleurs très recherchés pour leur niveau et la qualité de formation, souligne le directeur, Shaï Herscovich.

Ce dernier sait bien qu’un jour, grâce au vaccin, le marché du masque se tassera, mais il a déjà des idées pour la suite : « Les gens vont et viennent dans les taxis, alors voici un tapis pour voiture. Toutes les voitures seront donc antivirus et antibactériennes. »

« On peut utiliser nos produits partout : à l’hôtel, à l’hôpital, dans l’avion. Les masques, les vêtements… On veut même vendre des hijabs dans les pays arabes ! »

Même si Israël a annoncé qu’il normalisait ses relations avec plusieurs États arabes (Emirats Arabes Unis et Bahrein à la fin de l’été, Soudan à l’automne puis Maroc) la fabrication de hijabs antibactériens « made in Israël » demeure un effet plutôt inattendu du coronavirus. (Le hidjab ou hijab /ʔid͡ʒab/, voile ou foulard, désigne un vêtement féminin porté par des femmes musulmanes et qui couvre leur tête en laissant le visage apparent).

Source : franceinter.fr

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