L’université Bar-Ilan a été à l’origine du masque anti-Covid 19, Sonovia. France Info : « Une start-up israélienne a créé un super-masque anti Covid-19 utilisable pendant un an. Des nanoparticules insérées dans le tissu tuent plus de 99 % des virus et bactéries qui entrent en contact avec lui. Autrefois PME anonyme, l’entreprise connaît une croissance exponentielle et vient d’entrer à la bourse de Tel Aviv ».

Bar-Ilan a des racines judéo-américaines : le projet a été conçu à Atlanta lors d’une réunion de l’organisation américaine Mizrahi en 1950 et a été concrétisé par le professeur Pinkhos Churgin, un rabbin américain et enseignant. Lors de son inauguration en 1955, il a été décrit par le New York Times comme le « lien culturel entre l’État d’Israël et l’Amérique ».

L’université a été nommée en hommage au rabbin Meir Bar-Ilan, un leader sioniste religieux qui a inspiré sa création. En effet, bien qu’il ait été formé dans les séminaires orthodoxes à Berlin, il a cru qu’il y avait besoin d’un établissement offrant un double cursus d’études universitaires, laïque et religieux. Les fondateurs de l’université avait pour ambition de former des étudiants connaisseurs à la fois de la science, de l’idéologie sioniste et de la tradition juive. Encore en 1965, les professeurs et les conférenciers étaient tous des juifs religieux, de même que la majorité des étudiants.

Yosef Burg, l’un des principaux dirigeants du mouvement sioniste religieux a mis en garde que l’admission d’un trop grand nombre de non-religieux à l’université pourrait nuire à son caractère : « Si vous renversez trop d’eau dans une bouteille de vin, vous n’aurez plus de vin. » Aujourd’hui, la population étudiante comprend des étudiants laïques et non-juifs, y compris des Arabes. Dans le passé, tous les étudiants juifs masculins étaient tenus de se couvrir la tête, mais ce n’est plus le cas. Sept cours en études juives sont nécessaires pour l’obtention du diplôme. Lorsqu’elle recrute son personnel enseignant, l’université accorde la préférence à des Juifs religieux, bien que le corps professoral comprenne de nombreux laïcs.

L’université Bar-Ilan, en plus des cursus classiques, offre un kollel pour les hommes et une midrasha (en) pour les femmes, ouverts à tous gratuitement. Le kollel propose des études de yeshiva traditionnels mettant l’accent sur le Talmud, tandis que la midrasha propose des cours de Torah et de philosophie juive. Avec le président de l’université Kaveh Moshe, Bar-Ilan a connu une expansion majeure avec de nouveaux bâtiments ajoutés sur le côté nord du campus, et de nouveaux programmes scientifiques, y compris un centre de recherche interdisciplinaire du cerveau et un centre de nanotechnologie ; en outre l’université a mis l’archéologie au centre de ses priorités.

Sa faculté de droit est aussi réputée, ses étudiants obtenant souvent la meilleure note à l’examen national du barreau israélien (81,9 par diplômé).


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