Yad Vashem n’a pas seulement été l’institution pionnière des musées de l’Holocauste établis par la suite dans le monde. C’est aussi un complexe mémoriel, aux formidables ressources documentaires, mêlant des espaces d’hommage aux victimes de la Shoah, notamment aux enfants, ainsi qu’un jardin des Justes parmi les Nations. Quarante Etats étaient représentés, en 2005, à l’inauguration du musée intégralement rénové.
En janvier dernier, le 75ème anniversaire de la libération des camps de concentration a été marqué à Yad Vashem par un forum international sur la Shoah, auquel participaient, entre autres, les présidents français et allemand.
De manière générale, les dirigeants étrangers se rendent à Yad Vashem lors de leurs déplacements officiels en Israël. De surcroît, le mémorial accueille environ un million de visiteurs par an.
Yad Vashem n’a connu que deux directeurs en un demi-siècle: de 1972 à 1993, l’historien de l’Holocauste Yitzhak Arad, lui-même vétéran de la guérilla soviétique en Lituanie; et depuis lors, Avner Shalev, un ancien directeur de la Culture au ministère de l’Education et de la Culture.
Arad et Shalev on tous deux assumé la direction de Yad Vashem après avoir quitté l’armée avec le rang de général de brigade. C’est aussi un général à la retraite que Nétanyahou entend nommer en la personne d’Effi Eitam. Mais la carrière militaire d’Eitam a été entachée par la mort, en 1988, d’un suspect palestinien que ses subordonnés avaient, ont-ils affirmé, tabassé sur ses ordres.
Source : www.lemonde.fr