Les Championnats d’Europe hommes débutent à Mersin (Turquie) ce jeudi. Malgré l’absence de nombreuses nations, dont les champions du monde russes ou les Français, on devrait assister à de jolies performances et notamment du coté israélien.
Le rendez-vous était fixé à Bakou, fin mai. La pandémie liée au coronavirus étant passée par là, les Championnats d’Europe de gymnastique artistique masculine ont été transférés d’Azerbaïdjan à Mersin, en Turquie.

Ils ont débuté ce mercredi avec le concours par équipe juniors, qui offre un podium inédit : victoire de l’Ukraine devant la Hongrie et la Bulgarie. Les épreuves seniors, dès les qualifications de jeudi, risquent de bouleverser tout autant les habitudes.
À partir du moment où il fut annoncé que ces Championnats ne seraient pas, comme prévus, qualificatifs pour les Jeux olympiques de Tokyo, de nombreuses nations ont déclaré forfait.
À l’image de la France, qui a surtout pris cette décision en raison des tensions diplomatiques avec la Turquie.
Reste que si l’on considère les deux dernières éditions européennes (2018 et 2019), sur les quinze pays médaillés, six seulement sont engagés à Mersin (en l’occurrence la Turquie, Israël, l’Ukraine, la Croatie, la Hongrie et la Slovénie), qui se déroulera à huis clos.
Attention, cela ne signifie pas que la compétition s’annonce au rabais. Il n’y aura pas la même densité.
Il n’y aura surtout pas la Russie, championne du monde (2019) et d’Europe (2018) en titre par équipe, ni même ses dauphins continentaux en 2018 (Grande-Bretagne et France).
Il n’y aura aucun des tenants des titres par agrès de 2019, puisque cette édition ne délivre pas de médailles pour le concours général individuel.
L’an dernier, les Russes s’étaient imposés au sol, aux anneaux, au saut et aux barres parallèles, l’Angleterre avait dominé les arçons (devant le Lyonnais Cyril Tommasone), et les Pays-Bas avaient dompté la barre fixe grâce à Epke Zonderland. Mais…
Mais cette édition européenne s’annonce malgré tout intéressante dans l’absolu. De très belles performances pourraient jaillir de ces quatre jours, à l’image de nouvelles difficultés techniques à valider pour entrer dans le code de pointage.
On pense notamment à un élément aux barres parallèles du Turc Ferhat Arican, médaillé de bronze de l’exercice en 2019, et qui pourrait entrer sous son nom dans le code de pointage avec une des plus hautes valeurs.
D’ailleurs, 7e par équipe en 2018, la Turquie possède une escouade formidable, avec Arican, mais aussi le champion du monde des anneaux 2019 Ibrahim Colak ou Ahmet Onder.
Ces trois-là pourraient jouer le podium par équipe, même si l’on devine que l’Ukraine d’Oleg Verniaïev, champion olympique aux parallèles et médaillé d’argent au concours général en 2016, devrait monopoliser quelques médailles.
Autour de Verniaïev, on suivra Radivilov (saut et anneaux) ou Pakhniuk.
Mais il conviendra aussi de suivre Israël, avec son merveilleux vétéran Alexandre Shatilov, mais aussi (et surtout) Artem Dolgopyat, multi-médaillé au sol, ou Andreï Medvedev, vice-champion d’Europe 2019 au saut.
Evidemment, on n’oublie pas les anciennes gloires, le Roumain Marian Dragulescu (39 ans), inventeur d’un saut à son nom, octuple champion du monde et décuple champion d’Europe, ni l’ancien champion du monde de la barre fixe croate, Tin Srbic, ou ses coéquipiers Filip Ude et Robert Seligman, spécialistes des arçons. Il va manquer du monde, c’est certain, mais il y aura de jolies performances en perspective.
Programme de l’Euro 
 
JEUDI : qualifications seniors.
VENDREDI : concours général individuel juniors.
SAMEDI : finale par équipe seniors.
DIMANCHE : finales par appareil juniors et seniors.

Source L’Equipe

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