La société française Multiplast, leader dans le domaine de la construction des bateaux de compétition ainsi que dans la mise en œuvre de matériaux composites haute performances. poursuit plus que jamais sa politique de diversification de ses activités. Elle aimerait passer à la fabrication en série d’éléments tels que des fuselages d’avion et planche aussi sur des éléments techniques qui composeront des voiles du futur capables de propulser de gros bateaux grâce au vent.
Si la course au large représente encore 50 % des 14 millions d’euros de chiffre d’affaires de l’entreprise, celle-ci a lancé depuis 20 ans une diversification de ses activités. Si la construction de bateaux peut peser plus à la veille de grandes échéances, l’aéronautique demeure le deuxième marché de Multiplast puis suivent les secteurs de la défense et de l’industrie, qui génèrent chacun quelque 15 % du chiffre d’affaires. » Nous travaillons sur des simulateurs de conduite automobiles depuis près d’un an et demi « , détaille Yann Penfornis, directeur général de la PME.
Des radars et radomes sont aussi des produits courants dans les halls de fabrication de la société. Multiplast attend beaucoup d’un autre projet qu’elle a rejoint l’an passé.
Eviation Aircraft, une start-up israélienne l’a choisi pour réaliser les fuselages de son futur avion électrique à passagers. » Nous en sommes au troisième fuselage. Il y a encore des phases de certifications pour cet avion mais le projet est d’aller vers de la fabrication en série. » La fabrication de série est gage de volume, mais la PME de 100 salariés, composante du groupe Carboman est aussi tournée vers l’innovation.
À l’image de Lorima, le spécialiste des mâts, et de son confrère CDK, elle prend part à l’aventure Solid Sails, lancée par les Chantiers de l’Atlantique. Cette voile rigide doit permettre, à l’avenir, de propulser des paquebots ou des cargos si le vent est assez fort.
« C’est dans l’air du temps et cela permettra de réduire le recours au moteur dès que possible. » Multiplast a ainsi travaillé sur différents matériaux composites qui vont composer cette voile technique. Yann Penfornis se veut prudent car l’heure est encore au démonstrateur. Mais la validation de ce process pourrait ouvrir des débouchés importants à Multiplast car beaucoup de professionnels de la mer s’intéressent à ce sujet.
Israël Valley avait déjà signalé que Eviation avait déjà signé un accord avec une société française, Potez Aéronautique.
Source : Le journal des entreprises et Israël Valley