Un Franco-israélien a été interpellé mardi à Tel Aviv dans le cadre d’une enquête conjointe entre la France et Israël. Il s’attaquait à des personnes âgées déjà victimes d’escroquerie, se faisant passer pour un fonctionnaire des Impôts. Un préjudice évalué à 1,5 million d’euros.
Selon leparisien.fr : « Lorsque les policiers israéliens l’ont interpellé, l’escroc était en train de jouer au volley sur la plage à Tel Aviv. Cet homme de 40 ans, un Franco-israélien considéré comme une tête de réseau d’un groupe criminel spécialisé dans les escroqueries au faux virement en France, dit aussi « arnaque au président », a été interpellé mardi dans le cadre d’une enquête conjointe entre les policiers de la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) et la police de répression des fraudes de Tel Aviv, en collaboration avec Interpol. Une information judiciaire avait été ouverte en mars 2020 à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris pour notamment escroquerie en bande organisée, menace sous condition, extorsion et violences volontaires ».
Le suspect connu des services de police français et établi en Israël depuis plusieurs années ciblait des retraités vivant en France et déjà victimes d’escroqueries aux faux placements financiers. Environ 200 personnes âgées seraient concernées pour un préjudice évalué à 1,5 million d’euros. Au domicile de l’escroc, la police a saisi en perquisition l’équivalent de 800 000 euros en numéraire dans plusieurs monnaies (dollars, shekels et euros) mais aussi sept téléphones.
Menacés de poursuites judiciaires à moins de payer une forte amende
Les enquêteurs pensent que l’escroc a acheté à d’autres malfaiteurs ce listing de retraité déjà escroqués. Lui et son équipe appelaient les personnes âgées par téléphone en se faisant passer pour des agents publics, notamment les Impôts, en prétextant des irrégularités dans leurs déclarations fiscales effectuées après leurs mauvais investissements. Au téléphone les escrocs menaçaient leurs cibles de poursuites judiciaires à moins de payer une forte amende. Pour forcer la main à leurs interlocuteurs, ils n’hésitaient pas à les rappeler en se faisant passer cette fois pour des gendarmes, des policiers ou des douaniers. L’argent de la pseudo-amende disparaissait via un entrelacs de faux comptes et de sociétés fantômes basés en France et dans autres différents pays dont ceux de l’Est.
Pour pouvoir identifier et géolocaliser le quadragénaire, la police israélienne a déployé de gros moyens. « La police antifraude a utilisé des moyens technologiques habituellement dévolus à la lutte antiterroriste » explique une source de police en Israël. Par ailleurs, pour l’interpeller en douceur sur la plage, les policiers ont effectué des filatures durant plusieurs jours. « On se félicite de la coopération avec les autorités françaises » rapporte la même source. Désormais dès qu’une fraude est identifiée en France, les autorités israéliennes sont mises dans la boucle. Ce qui permet à la justice israélienne d’opérer sur une base judiciaire locale, et non plus seulement sur commission rogatoire internationale ».
Source : leparisien.fr