Le Technion a développé une application capable de détecter les accidents vasculaires cérébraux (AVC) à des stades précoces, et ont remporté à ce titre la 2e place du MedHacks (Concours International de Technologies Médicales)
L’équipe Scan&Sound est composée de 4 étudiants et alumni du Technion : Hadas Braude, étudiante en 6e année à la Faculté de Médecine de Rappaport ; Sean Heilbronn-Doron, étudiante en 4e année à la Faculté de Médecine de Rappaport ; Shunit Polinsky, étudiante en Master à la Faculté d’Ingénierie Mécanique ; et Ron Liraz, un ancien étudiant qui a reçu un Master de la Faculté d’Ingénierie Électrique de Viterbi. La 5e étudiante de l’équipe était Leeore Levinstein, étudiante en troisième année de médecine à l’université du Missouri.
Aux États-Unis, 1 personne sur 4 est victime d’une attaque cérébrale à un moment de sa vie. Ces attaques peuvent d’être avoir un impact relativement grave, allant d’un niveau très léger à un stade entraînant des troubles cognitifs et moteurs conséquents, voire la mort. En plus des dommages en termes de santé, les accidents vasculaires cérébraux sont très coûteux pour les patients, le système de santé et le pays. Par conséquent, le développement de méthodes permettant d’identifier les AVC dès les premiers stades est d’un grand intérêt, pour une prise en charge en amont et des traitements plus efficaces et moins coûteux.
Scan&Sound a remporté la 2e place dans la catégorie « Médecine personnalisée basée sur l’utilisation de données ». L’application détecte les stades précoces des AVC en étudiant les voix et les expressions faciales et en analysant les données à l’aide de l’intelligence artificielle. En cas de changement significatif, l’application avertit l’utilisateur qu’il présente des symptômes indiquant un potentiel accident vasculaire cérébral, et lui suggère d’appeler des contacts prédéfinis ou un centre d’appel d’urgence.
Hadas Braude, qui dirigeait le groupe, a proposé cette idée après que l’un de ses proches ait subi une attaque cérébrale. Ce jour-là, la victime avait été en contact avec ses amis et sa famille, qui ont immédiatement remarqué que quelque chose n’allait pas, sans pour autant soupçonner un AVC.
« Par conséquent », a déclaré Mme Braude, « le patient est arrivé trop tard à l’hôpital et a manqué la ‘fenêtre de traitement’ (interruption provisoire d’un traitement en cas d’intolérance ou d’insuccès, ou dans le but d’éviter une accoutumance de l’organisme et donc une moindre efficacité du traitement). Depuis lors, je n’ai cessé de penser à une manière de prévenir le prochain incident. Je me suis demandé comment se fait-il que notre téléphone, qui est toujours avec nous et qui recueille nos informations personnelles en permanence, ne puisse pas détecter et avertir lorsque quelque chose ne va pas chez nous. »
Les juges du concours ont été extrêmement impressionnés par le projet. Mme Braude et ses co-équipiers soulignent que le véritable objectif est de permettre aux gens de recevoir un traitement à temps et de préserver les fonctionnalités de leur cerveau, et ainsi, leur identité et leur vie. C’est d’ailleurs ce qui les a poussés à mettre en place une équipe dédiée au développement du projet, et à créer des partenariats avec des départements neurologiques et des centres de réhabilitation en Israël et aux États-Unis.
Source : Technionfrance.org