EDITORIAL. SHOAH. De Nathalie Sosna-Ofir. « Le contrôleur de l’état Matanyahu Englman a publié son rapport qui révèle, entre autres, la situation de plus en plus précaire de la majorité des survivants de la Shoah. Plus de 70% des rescapés ont besoin d’une aide financière pour subsister.
Plus 3% par rapport à il y a trois ans. A ce moment là, la Fondation pour le bien-être des victimes de l’Holocauste, qui dépend du ministère des Finances, avait été priée de mener une évaluation complète des besoins des survivants vivant en Israël.
Un budget de 17 millions de shekels – plus de 4 millions d’Euros- avait été versé pour ce faire. Mais la fondation en trois ans n’a recueilli des données que sur 22% des rescapés. Des fonds supplémentaires avaient été accordés aux programmes du ministère de la protection sociale destinés à aider les survivants de l’Holocauste qui vivent chez eux et non dans des maisons de retraites ou des EPAD… mais Le ministère n’a utilisé que 30% du budget pour soutenir les survivants dans le besoin entre 2018 et 2019.
Les boutons de détresse dont sont équipés 9000 rescapés qui vivent seuls sont financés par des dons et ils pourraient en être démunis. Cependant le rapport note quelques améliorations ces trois dernières années. Le transfert intergouvernemental de données concernant les survivants de l’Holocauste s’est amélioré et un soutien accru a été versé aux survivants entre 2017-2019.
Le ministère du logement a élaboré un plan pour permettre aux survivants d’intégrer des logements publics adaptés aux personnes âgées mais Il manque 21 millions de NIS – environ 5 millions d’euros- pour achever le travail. Près de 189 500 survivants vivent aujourd’hui en Israël. En moyenne 41 d’entre eux disparaissent par jour. Et avec eux un pan de mémoire. De nombreux sont décédés suite à la Covid 19 ces derniers mois. Un rescapé sur quatre vit sous le seuil de la pauvreté et ce malgré les nombreuses associations qui œuvrent sur le terrain et l’augmentation de quelques centaines de Shekels accordée dernièrement aux survivants par les autorités avec l’aide de l’Allemagne. Devant souvent choisir entre manger ou se chauffer. Comment se regarder dans la glace sachant qu’un juif puisse, encore aujourd’hui, avoir faim ou froid ? »
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