Yoel Marcus, éditorialiste au quotidien Israélien « Haaretz », ne s’est pas trompé le jour où il a lâché cette phrase, Tel-Aviv c’est tout à fait ça !! Des constructions de formes, de styles et d’époques différentes où se mèlent le traditionnel et le moderne, des habitations neuves et resplendissantes sur lesquelles se mire le soleil, des constructions abimées par le temps, érodées par le sable et le vent,  des immeubles qui semblent inhabitables et qui abritent des familles qui s’y sentent bien, des quartiers nichés dans la verdure, des tours qui embrassent et embrasent le ciel…….. toute cette mixité architecturale fait le charme de cette ville, « la ville blanche » classée patrimoine culturel mondial par l’UNESCO.

Dans les années 20, un urbaniste écossais Patrick Geddes est contacté pour redéfinir le tracé de la ville, réaménager les quartiers et repenser les constructions. Dès son arrivée il est choqué par la conception de Tel-Aviv qui tourne le dos à la mer. Il souhaite que cette jeune cité s’ouvre sur le monde et pour se faire elle doit regarder vers la mer. Il redéfinit les espaces, les classe et les hiérarchise. Il souhaite de petites constructions avec peu d’étages. Il veut que la population puisse se rencontrer et partager des moments conviviaux, il invente des espaces verts, dessine des jardins, crée des parcs. Tel-Aviv s’offre une seconde naissance et accueille au sein de sa cité le style international.

Ce courant en architecture date des années 20. Il est issu du mouvement moderne qui consiste a construire des bâtiments avec un minimum de décorations, des lignes géométriques et fonctionnelles.

Avec la montée du nazisme en Europe, beaucoup de juifs d’origine allemande fuiront leur pays pour revenir sur la terre de leurs ancêtres. Les jeunes architectes issus de l’école du Bauhaus amèneront avec eux leur savoir faire. En 1932, Arieh Sharon, Joseph Neufeld, Zeev Rechter, créent à Tel-Aviv « le cercle des architectes ». Influencés par Le Corbusier, et par le style Bauhaus, plus de 4000 habitations seront construites entre 1936 et 1951. Toutes ces constructions sont à ce jour déclarées « bâtiments classés » et entre 1990 et 2003 au moins 300 bâtiments ont déjà été rénovés. 

Le manifeste de Bauhaus publié en 1919 définit les objectifs de ce concept architectural : « Créons une nouvelle corporation d’artisans sans les distinctions de classes qui construisent une barrière arrogante entre l’artisan et l’artiste. Concevons et créons ensemble la construction du futur qui englobera l’architecture, la sculpture et la peinture en une unité et qui s’élèvera un jour vers le ciel des mains d’un million d’ouvriers symbole cristallin d’une nouvelle foi ».

Le Bauhaus est en route, les bâtiments seront construits sur les principes du mouvement moderne, pas ou peu de décorations, des tois plats qui abriteront des terrasses pouvant accueillir la famille et les amis, des façades blanches dans des lieux entourés de verdure.

Immeuble construit « à la va vite », en 1948, plusieurs constructions de ce type seront érigées un peu partout afin d’accueillir 250 000 nouveaux immigrants suite à la déclaration de l’indépendance de l’état d’Israël.

Si c’est le style « Bauhaus » qui prévaut sur la ville blanche, n’oublions pas pour autant qu’il existe aussi des habitations de style eclectique (style patriotique juif) mélange d’orient et d’occident. On en trouve un peu partout dans la ville et en particulier sur le boulevard Rothshild. J’ai photographié pour vous celle ci parce qu’elle me plait beaucoup. Elle a été construite en 1920. D’abord école pour l’enseignement de l’anglais, elle a ensuite abrité les combattants de la haganah (mouvement de résistance clandestine juive, crée en 1920 pour combattre l’occupant anglais et protéger les juifs qui émigraient en Israel). Elle est devenue l’ambassade de Russie avant d’être un lieu d’accueil pour les soldats sans famille. A ce jour elle n’est pas occupée et attend d’être restaurée.

https://surlaroutedisrael.wikeo.net/larchitecture-de-tel-aviv.html

LE PLUS. Les premiers pas sont difficiles et chaque personne réagit différemment. Une Aliya c’est beaucoup de bouleversements même si c’est un grand bonheur. Une Aliya c’est une nouvelle naissance. Pour certains l’adaptation est rapide et simple. Pour d’autres elle s’avère plus compliquée, Il n’y a pas de règle, la seule chose que nous ayons tous en commun, c’est notre amour pour Israël.

Mes débuts ont été cahotiques, j’ai failli mille fois rentrer mais mille fois quelque chose me disait de m’accrocher…. puis un jour il y a le déclic, celui qui fait qu’on se sent bien tout à coup et qu’on ne comprend pas pourquoi on était si mal…… tout devient limpide, on sait qu’on a fait le bon choix et on se dit qu’on aurait du le faire bien plus tôt. Israël prend tout à coup possession de nous et on regarde ce pays avec les yeux de l’amour, un amour qui désormais sera indéfectible.

Un matin je me suis réveillée avec l’envie de partager ce bonheur, un énorme besoin de montrer ce pays qui est désormais le mien aussi. Vous avez l’habitude d’images de guerre, de conflits, et si vous pensiez Israël autrement ?

« Sur la route d’Israël » a d’abord été un blog,  je me suis dit qu’il méritait bien un site, c’est chose faite, ça m’a pris du temps, l’informatique et moi ça fait deux !!

Je m’appelle Ysa, rien ne me prédestinait à devenir un jour Israélienne mais c’est aujourd’hui ma plus grande fierté.

 

 

 

 

 

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