20% des Israéliens ont réduit leur alimentation depuis le début de la crise économique.

Un cinquième des Israéliens ont réduit la quantité de nourriture qu’ils consomment suite à la crise financière liée à la pandémie de coronavirus, selon une enquête réalisée par le Bureau central des statistiques. Il constate une augmentation de 9% du nombre d’Israéliens qui craignent de ne pas pouvoir payer leurs factures mensuelles depuis une enquête similaire en mai dernier. L’enquête indique que 21% des répondants disent qu’eux-mêmes ou les membres de leur famille achètent moins de nourriture ou mangent moins depuis le début de la pandémie. Plus de la moitié des Israéliens craignent de ne pas pouvoir couvrir leurs dépenses mensuelles. (www.radioj.fr). Gabriel Attal

LE PLUS. LASOVA. Selon www.la-croix.com :

« Il est 10h30 au centre Lasova («rassasié» en hébreu) de Tel-Aviv, les retraités affluent, tirent un shekel (25 centimes) de leur poche, puis s’assoient à table. Au menu: pâtes, soupe, salade, petit pain rond, morceau de poulet et verre de soda. Les pales des ventilateurs tournoient. L’ancienne synagogue se rafraîchit. Et Mazal fait son entrée.

Petite, rousse, lunettes carrées en plastique, bagues prisonnières de ses doigts boudinés, Mazal se met à raconter sa vie, la pauvreté, son petit ami à Londres qui lui envoie des messages écrits en anglais et traduits en hébreu via Google traduction.

Chaque mois, Mazal touche une retraite de 2.600 shekels (670 euros). Elle fait aussi des ménages, pour 2.200 shekels (565 euros) de plus. «Mais ce n’est pas assez! Il faut payer l’appartement, l’électricité, le téléphone et tout le reste», déplore-t-elle. A Tel-Aviv, un studio se loue minimum 4.000 shekels (plus de 1.000 euros).

Divorcée, 66 ans, mère de deux filles et grand-mère, Mazal s’est retrouvée il y a quelques années sans domicile fixe. Les autorités lui ont fourni un logement social. Mais plusieurs fois par mois, elle revient à Lasova, pour échapper à la solitude et manger un bout.

«Je dois aider mon frère, qui a le cancer, et mes filles. Ce n’est pas possible de vivre comme ça. Je voudrais me payer des vêtements, sortir», soupire-t-elle.

– Les «invisibles» –

Chaque jour, des centaines de repas sont servis à Lasova, sorte de «Resto du coeur» israélien où se mêlent retraités, immigrants africains, chômeurs, gagne-petit et SDF, sous les auspices de la gérante du centre, Ravit Reichman ».

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