Alors qu’il regardait le match qui opposait le PSG au Bayern de Munich le 23 août 2020, Nicolas Bedos a publié un post qui a divisé les internautes sur les réseaux sociaux. En Israël le journal Haaretz en parle longuement ce matin (édition en Anglais). L’article de Sefy Hendler (« A Palestinian walks into a Jewish resort ») est très critique sur Nicolas Bedos.
Bernard Abouaf, célèbre journaliste de Radio Shalom est cité par le Haaretz.
Selon (1) : « Accusé d’antisémitisme, l’humoriste a répondu sans détour. « Pour certains, l’humour est une langue étrangère. Ils ont besoin de sous-titres« , disait Guy Bedos. Une citation dont son fils Nicolas pourrait s’inspirer… Le 23 aout 2020, le comédien et scénariste de 41 ans a fait l’objet d’une nouvelle polémique suite à une « plaisanteri »e partagée sur Instagram, le soir de la finale de Ligue des champions qui opposait le Paris Saint-Germain au Bayern de Munich. Connu pour son humour noir et ses blagues cyniques, celui qui n’est pas particulièrement fan de ballon rond avait posté : « Certains soirs, quand tu n’aimes pas le foot, tu comprends mieux ce que ressent un Palestinien en week-end à Deauville.« 

Quelques mots qui ont immédiatement enflammé la Toile, dont le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), qui a publié sur son compte Twitter la réponse d’une internaute prénommée Chloé. Visiblement choquée de la blague faite par l’humoriste, elle a écrit : « Avec une comparaison bien au fait de l’actualité, vous sous-entendez qu’un Palestinien serait mal à l’aise, pas à sa place, peut-être même un peu en danger, dans ce que vous implicitez être un « lieu juif », Deauville. » En colère, elle ajoute : « Que cela signifie-t-il ? Que les Palestiniens sont antisémites et n’aiment pas se trouver dans un milieu juif ? Que les juifs du monde sont hostiles aux Palestiniens ? Dans les deux cas, c’est absurde, et vous le savez. »

Accusé de raviver les tensions dues au conflit israélo-palestinien, Nicolas Bedos a usé de son droit de réponse sur site du CRIF. Étonné de voir les réactions provoquées par sa plaisanterie, le réalisateur du prochain OSS 117 se justifie et rappelle : « Des petites impertinences comme celles-ci, j’en balance sur les profs, les flics, les pharmaciennes, les bretons d’origine espagnole, les arabes astigmates aussi bien que sur les lesbiennes hypermétropes et les danseurs cul de jatte protestants. » Très en colère d’être accusé de racisme, il répond : « Je n’ai AUCUNE leçon à recevoir en matière d’antiracisme. Et je vous prie, à l’avenir, de m’épargner les poncifs relatifs à une interprétation vicieuse qu’à aucun moment ma petite vanne sur Instagram ne sous-entendait. Ne pensez-vous pas que l’antisémitisme est un sujet trop grave pour le galvauder de la sorte ? »

Furieux, Nicolas Bedos poursuit en indiquant : « Vous y lisez de l’inconséquence, de la maladresse, voire de la cruauté quand j’y mets, au contraire, tout mon désir enfantin qu’un jour les routes obscures s’éclaircissent à la lumière de nos rires partagés. » Bedos conclut son message en écrivant : « Chassez plutôt sur les terres extrémistes, autour de publications autrement plus nauséabondes et, par pitié, qu’ils vous fassent rire ou non, qu’ils soient plus ou moins inspirés, lâchez donc la grappe aux trublions notoirement antiracistes. »

(1) https://www.purepeople.com

 

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