Emirats et Israël, des économies complémentaires. Les deux pays ont tout à gagner d’un renforcement de leurs relations. Les Emirats arabes unis ont un PIB avoisinant les 400 milliards de dollars et ils importent pour 250 milliards de biens. Israël possède un PIB du même ordre mais un PIB par habitant plus élevé.
Relativement diversifiée, l’économie des Emirats ne dépend que pour un tiers de ses revenus pétroliers. Comme la plupart des pays avancés, elle un grand besoin de technologies pour assurer son développement et sachant qu’Israël est la puissance technologique incontestée de la région, les deux pays sont faits pour s’entendre.
Ils sont d’autant plus complémentaires, que de son côté, Israël cherche à diversifier ses approvisionnements pétroliers.
Pour l’heure, Israël se fournit en pétrole auprès des Kurdes irakiens et celui-ci transite par la Turquie. Erdogan n’étant pas en très bons termes avec Israël, il y a toujours un risque qu’il ferme le robinet en fonction de son humeur du jour.
Le pétrole fourni par Adnoc, la compagnie nationale émirati serait donc une excellente alternative pour Israël et une bonne opportunité pour les Emirats, qui gagneront un client dont les besoins s’élèvent à 240.000 barils/jour.
Certains vont plus loin et évoquent la possibilité que l’Arabie saoudite investisse dans l’entreprise publique israélienne Eilat-Ashkelon Pipeline Co, qui exploite le pipeline reliant la mer Rouge à la Méditerranée, sans passer par le canal de Suez. Mais peut-être s’agit-il d’une rumeur sans fondement.
Un autre créneau porteur est celui du tourisme. Les Emirats sont un hub touristique important : 17 millions de voyageurs y séjournent chaque année. Dès que les vols aériens directs entre les deux pays – via Emirates, Etihad ou El Al, – entreront en service, les Israéliens fortunés auront le loisir faire escale à Dubaï ou de visiter la fameuse île des musées de Saadiyat à Abou Dhabi. Sur cette dernière, un temple dédié aux trois grandes religions abrahamiques est en construction. En 2021, ils pourront également visiter le pavillon israélien à la Dubai World Expo 2020, reportée à cause de la pandémie. De leur côté, les Emiratis pourront se rendre à l’esplanade des mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam. Des projets d’infrastructure à Jésusalem-Etst sont déjà envisagés pour les accueillir.
Elle est loin l’époque ou la Ligue arabe prononçait un boycott général contre Israël et mettait à l’index plus de 8500 entreprises ayant des relations commerciales avec l’Etat hébreu. Même si la paix véritable n’est pas pour demain dans une région meurtrie par les conflits de toute nature, l’ouverture des frontières et l’établissement de relations économiques ont toujours été un moyen de rapprocher les peuples.
https://www.oblis.be/fr/news/2020/08/19/potentiel-economique-laccord-historique-israel-emirats-551164
L’annonce d’une normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis a fait l’effet d’un coup de tonnerre. Les Emirats sont le troisième pays arabe à reconnaître Israël, après L’Egypte et la Jordanie. D’autres monarchies du Golfe, comme Oman et Bahreïn, suivront bientôt le même chemin. C’est désormais une partie du monde arabe, et la plus riche, qui s’ouvre à Israël, première puissance technologique et militaire de la région. Un climat propice pour les échanges économiques et le business.