Plongeon des économies, mesures sanitaires en ordre dispersé et bilan humain toujours plus lourd: les effets de l’épidémie de coronavirus vont se faire sentir pendant des « décennies », prédit l’OMS, alors que pointe déjà une bataille des vaccins.

L’Institut israélien de recherche biologique de la ville de Ness Ziona (centre) avait annoncé récemment qu’il avait achevé « la demande de brevet pour huit anticorps développés pour lutter contre le coronavirus ».

Ces brevets sont nécessaires pour entamer une procédure de développement de médicaments visant à endiguer le Covid-19.

L’ex ministre de la Défense, Naftali Bennett, avait déclaré qu’il s’agissait d' »une nouvelle étape importante dans le développement d’un remède”.

« Les membres du personnel de l’Institut de recherche biologique travaillent sans relâche pour trouver une solution qui sauvera des vies humaines », avait -t-il ajouté.

Selon le Figaro et AFP : « Sur le front médical, signe de la compétition intense entre les Etats, les alliances se multiplient pour s’assurer un accès à un futur vaccin anti Covid-19 et les rivalités surgissent.

L’immunologue Anthony Fauci, voix de la raison scientifique aux Etats-Unis sur la pandémie, a jeté un pavé dans la mare vendredi en émettant des doutes sur la sécurité des vaccins actuellement développés par la Russie et la Chine.

« J’espère vraiment que les Chinois et les Russes testent leurs vaccins avant de les administrer à qui que ce soit », a-t-il déclaré lors d’une audition devant le Congrès américain.

Sans partager de données scientifiques sur la sécurité de ses projets de vaccins, Moscou a annoncé cette semaine espérer entamer dès l’automne la production industrielle de deux vaccins conçus par des chercheurs de centres étatiques.

En Chine, un projet de vaccins est conçu notamment par un institut de recherche militaire. L’armée chinoise en a autorisé fin juin l’utilisation dans ses rangs, alors même que les dernières phases de test n’avaient pas démarré.

« Affirmer disposer d’un vaccin prêt à être distribué avant même de le tester est, selon moi, problématique, pour ne pas dire plus », a encore lancé le très respecté directeur de l’Institut américain des maladies infectieuses devant les élus.

Côté européen, le français Sanofi et le britannique GSK ont annoncé vendredi un accord avec les Etats-Unis, pour un financement de plus de 2 milliards de dollars contre la fourniture initiale de 100 millions de doses aux Américains. L’Union européenne s’est mise sur les rangs en réservant 300 millions de doses pour une somme indéterminée, pour l’année prochaine.

Le Japon a de son côté signé avec l’alliance germano-américaine Biontech/Pfizer pour s’assurer 120 millions de doses d’un vaccin potentiel.

Cette âpre compétition fait polémique car elle pose la question de l’accès à l’immunisation des pays à bas revenus ».

 

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