SPECIAL ISRAELVALLEY. Le nombre de femmes qui apparaissent sur les écrans de TV en Israël lors de la crise du COVID-19, et ayant de lourdes responsabilités, est vraiment très impressionnant. Sur le plan économique les femmes sont très actives au sommet de l’Etat Hébreu.

ECONOMIE. Des femmes aux commandes de l’économie israélienne: c’est bien la révolution silencieuse que connaît Israël. Dorénavant, les femmes brisent « le plafond de verre », pour reprendre l’expression apparue aux États-Unis à la fin des années 1970 et qui désigne la difficulté d’accès des femmes aux postes supérieurs de l’économie.

Pour les plus sceptiques, il suffit de jeter un œil sur l’organigramme du ministre israélien des Finances : les femmes sont en écrasante majorité au sommet de la hiérarchie. C’est, en partie, à l’ex-Ministre Yaïr Lapid que l’on doit la montée en force des femmes.

C’est ainsi que la Directrice de Cabinet du ministre des Finances (“Director General”) a été Yaël Handorn ; à 43 ans, elle a été la première femme à occuper ce poste très convoitée. De même, Mihal Abadi-Boiangiu avait été nommée au poste de Trésorière générale (“Accountant General”) ; à 47 ans, elle a été aussi la première femme à ce haut poste. Autre nomination : Dorit Salinger (53 ans) a occupé le puissant poste de “Directrice du Marché des Capitaux, de l’Assurance et de l’Epargne” (Director of Capital Market, Insurance and Savings Department).

DANS LES ARCHIVES D’ISRAELVALLEY.

Le secteur bancaire en Israël, public comme privé, est sans doute le précurseur en matière d’emploi de femmes au sommet de la hiérarchie. La Banque d’Israël a été dirigée par deux femmes : la gouverneure Karnit Flug, et la vice-gouverneure Nadine Baudot-Trajtenberg.

Dans le secteur bancaire privé aussi, trois des cinq grands groupes bancaires du pays ont été dirigés par une femme. Mis à part le fait qu’il s’agit de femmes brillantes, les nouvelles banquières qui ont pris les commandes de banques israéliennes ont au moins un autre point commun : leur nom est imprononçable pour un néophyte. Qu’on en juge: Lilach Asher-Topilsky (Bank Discount), Rakefet Russak-Aminoach (Bank Leumi), et Smadar Barber-Tsadik (First International Bank).

Dans un pays réputé pour son « machisme », l’avènement des femmes au sommet de la pyramide bancaire du secteur privé mérite d’être souligné. Reste deux autres grandes banques israéliennes qui sont dirigées par des hommes : Zion Kenan (Bank Hapoalim) et Eldad Fresher (Bank Mizrahi-Tefahot). Mais rien n’est impossible : avant de prendre les commandes de la Discount, Lilach Asher-Topilsky était l’adjointe au directeur général à la Bank Hapoalim. Et en novembre dernier, une autre transfuge de l’Hapoalim, Anat Levine (50 ans), a été nommée directrice générale de la compagnie d’assurance Migdal.

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