Le magazine allemand « Der Spiegel » a retracé un phénomène unique en Israël – comment les kibboutzim sont su se protéger de l’épidémie se « îles libres du Corona en Israël ».
Le correspondant du journal s’est rendu à Gniger, où des membres du kibboutz ont raconté comment les tracteurs ont bloqué l’entrée du kibboutz pendant la fermeture pour éviter la contamination extérieure et comment les enfants et les garçons du kibboutz s’occupent des adultes pour les livraisons de nourriture accompagnés de salutations. « Il y a environ 250 kibboutzim en Israël », dit-il, « et pendant longtemps ils ont été considérés comme des endroits poussiéreux, les vestiges d’un rêve pionnier qui s’est évanoui. Cependant, à l’époque de la lutte contre Corona, ils sont devenus des postes antivirus. » (Source : Alliance.fr)
LE PLUS. A SAVOIR.
Chaque kibboutz est autogéré. Il a donc l’autonomie politique propre à une municipalité. Il bénéficie aussi de l’autonomie économique propre à une entreprise opérant sur le marché libre, et devant s’y adapter rapidement.
Mais les kibboutzim ont ressenti le besoin de se regrouper en fédérations :
- pour défendre leurs intérêts devant les institutions étatiques ;
- pour mettre en œuvre des services bénéficiant à tous (aide juridique, financement…).
Ces regroupements se sont faits sur une base idéologique :
- Mouvement kibboutznik unifié, (acronyme hébreu TAKAM) : c’est la principale fédération. Elle est proche du parti travailliste israélien (ou Mapaï). Environ 60 % des kibboutzim y sont affiliés.
- Kibboutz Artzi : c’est une fédération proche du Mapam (extrême-gauche sioniste), avec 32 % des kibboutzim. Elle a fusionné avec TAKAM en 2000, mais conserve une certaine spécificité.
- Kibboutz Dati (kibboutz religieux) : c’est la troisième fédération, avec 6 % des kibboutzim. Elle est issue du Hapoel Hamizrahi, un sous-courant sioniste religieux, à l’origine influencé par certaines idées de gauche.
- Enfin, deux kibboutzim ultra-orthodoxes ont été créés par le parti Poale Agoudat Israel, branche (ou dissidence, selon les époques) « ouvrière » du parti Agoudat Israël.