Un témoignage d’un lecteur de Coolamnews. Une scène de la vie quotidienne en Israël qui peut, aux yeux de certains, paraître banale. Pour d’autres, ce sera un nouvel exemple du « bel Israël ». Le sans-abri et le soldat…
Je veux partager avec vous la scène dont j’ai été témoin hier matin. Je me trouvais dans la gare centrale des autobus à Tel-Aviv. Beaucoup de monde autour de moi…la routine, les masques et la distanciation. Au bout de quelques minutes, j’aperçois un sans-abri qui réclame un peu d’argent. « J’ai faim, je voudrai manger quelque chose s’il vous plait », lance-t-il à la volée.
Assis en face de moi, un soldat semble épuisé, à moitié endormi. Il fait signe au mendiant. Il ouvre son portefeuille et lui glisse un billet de 100 shekels. L’homme le remercie humblement et lui adresse une prière. Ils parlent ensemble quelques instants, puis s’éloigne avec ce don inespéré.
Oui, j’en conviens, pas de quoi en faire un article et pourtant. Je me saisi de mon téléphone portable et immortalise la scène (photo du haut). Je veux en parler le soir même à la maison avec mes enfants. Leur montrer à quoi ressemble une belle société.
L’un de mes fils me fait remarquer. « Quand même papa, 100 shekels ! Un soldat qui vit chichement et qui prend sur son petit salaire de militaire pour partager avec un sans-abri. C’est beau ». Ma fille me questionne : « Et toi, tu as fait un don ? ».
La bonté est contagieuse
C’est là où je voulais en venir. Nous étions trois à avoir assisté à la scène sans bouger. Lorsque nous j’ai vu ce soldat débourser une telle somme, j’ai été traversé par des sentiments assez divers.
D’abord, le contentement pour ce pauvre homme qui avait faim. Puis de l’admiration envers ce soldat fatigué… et si généreux. puis, la joie de faire partie de ce peuple particulier. Enfin, je l’avoue, un peu de honte de ne pas avoir été prompt à répondre à l’appel de ce malheureux tourmenté par la faim.
A croire que la bonté est contagieuse. Je me suis levé et j’ai cherché à mon tour. J’ai fini par trouver dans un recoin de la station, un jeune homme qui dormait sur un bout de carton. Un autre sans-abri… Je lui ai acheté deux sandwichs et une boisson que j’ai posé délicatement dans un sachet, près de lui.
Oui, la bonté est contagieuse. Merci à ce soldat pour m’avoir donné cette belle leçon.
Anthony.