Si l’armée d’Israël a des capacités techniques qui dépassent parfois elles de l’armée américaine, il existe certains domaines dans lesquels les Israéliens pourraient tirer davantage profit de la technologie américaine.
A quelques exceptions notables près, Israël peut acheter tout ce qu’il veut aux Etats-Unis, généralement à des conditions très généreuses associées aux programmes d’aide américains. Malgré la disponibilité des armes, Israël doit cependant prendre des décisions prudentes quant à la manière de dépenser l’argent. En conséquence, Israël ne peut pas avoir tout ce qu’il souhaite, malgré les bonnes relations qu’il entretient avec les États-Unis et son industrie de l’armement. Voici quelques systèmes militaires américains que les Israéliens pourraient utiliser :
Navires de combat côtiers : Au fur et à mesure que les intérêts d’Israël en matière de sécurité maritime se sont accrus (nécessité de maintenir le blocus de Gaza et de patrouiller les gisements d’énergie en mer), ce besoin s’est accentué et les navires de combat littoraux américains pourraient répondre à ce besoin.
F-22 Raptor : L’amendement Obey, qui interdit l’exportation du F-22 Raptor, a été élaboré en gardant fermement à l’esprit Israël. Préoccupés par le transfert par Israël d’équipements de haute technologie vers la Russie ou la Chine, les États-Unis ont décidé que des considérations nationales ne pouvaient pas empêcher Israël d’acquérir le Raptor sans une interdiction générale.
Bombardier à longue portée : Alors que les F-15 et F-16 israéliens peuvent, avec un ravitaillement en carburant, atteindre des cibles en Iran, l’immense distance les désavantagerait lorsqu’ils tentent de pénétrer l’espace aérien défendu. Dans ce contexte, le bombardier à longue portée B-21 de l’armée de l’air pourrait sembler intéressant.
Massive Ordnance Penetrator (MOP) : Le MOP intéresse Israël en raison de sa capacité à « démanteler des bunkers », ce qui lui donnerait la possibilité de frapper des installations d’armement profondément enfouies en Iran et ailleurs, mais les États-Unis ont jusqu’à présent refusé d’envoyer la bombe aux Israéliens.
Sous-marin lanceur de missiles balistiques : Les sous-marins diesel-électriques israéliens transportant des missiles de croisière à longue portée ne peuvent tout simplement pas égaler les performances, l’endurance ou la sécurité des bateaux nucléaires.
Cela ne veut pas dire qu’Israël a besoin, ou pourrait utiliser, quelque chose d’analogue au sous-marin lance-missiles balistiques de la classe Ohio. Cependant, un bateau plus modeste avec un nombre réduit de missiles à portée limitée pourrait en effet s’avérer très utile aux efforts d’Israël pour créer une solide capacité de seconde frappe. Une flottille de quatre de ces bateaux offrirait une capacité de représailles presque invulnérable.
Source : National Interest & Israël Valley