Fils d’immigrants roumain et hongrois rescapés de la Shoah, Benny Gantz est né le 9 juin 1959 à Kfar Ahim, un village du sud d’Israël. À 18 ans, il rejoint l’armée dont il gravit les échelons et obtient le grade de général en 2001 avant de devenir chef d’état-major de 2011 à 2015. C’est lui qui dirige l’armée pendant deux guerres contre le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza sous blocus israélien. « Il n’a pas laissé de traces indélébiles dans l’armée, mais a conservé une image de stabilité et d’honnêteté », résume Amos Harel, journaliste spécialiste des affaires militaires au quotidien Haaretz. Plus jeune de dix ans que Benjamin Netanyahou, novice en politique, Benny Gantz est parvenu à fédérer autour de sa formation centriste Blanc bleu pour mener trois batailles électorales en moins d’un an contre « Bibi », mais sans jamais véritablement triompher de lui.

…qui a choisi d’avaler son képi

Est-ce la raison pour laquelle il a choisi de pactiser en « bon soldat » avec son ennemi, dans « l’intérêt » supérieur d’Israël face à la pandémie de Covid-19 ? Reniant ainsi son engagement à ne pas partager le pouvoir tant que Benjamin Netanyahou n’aurait pas été jugé pour corruption dans une série d’affaires, il a fait exploser son parti. Certains ne lui pardonnent pas ce qu’ils appellent « une traîtrise ». S’il propose une vision plus libérale de la société que Benjamin Netanyahou, et souhaite mettre en place un gouvernement laïc favorable au mariage civil, qui n’existe pas en Israël, il est plus proche qu’on ne le croit de son ancien adversaire. Comme lui, il soigne son image de faucon et affirme vouloir conserver le contrôle militaire israélien sur la majeure partie de la Cisjordanie occupée, annexer la vallée du Jourdain. (https://www.ouest-france.fr)

LE PLUS. CARRIERE MILITAIRE DE GANTZ.

Recruté par l’armée israélienne en 1977, il intègre directement la brigade parachutiste. En 1979, il est diplômé de l’École des Officiers de Tsahal, affecté au poste de commandant de compagnie puis de vice commandant de section au sein de la brigade parachutiste. De 1987 à 1989, il devient commandant du bataillon « Tséfa » » (vipère) dans la Brigade parachutiste. En 1989, il est commandant de l’unité d’élite « Shaldag (en) » dans l’Armée de l’air israélienne, jusqu’en 1992 et dirige l’opération Salomon, en 1991 de rapatriement des Falashas en Israël. En 1992 : il devient commandant de l’Unité de réserve de la brigade parachutiste.

De 1994 à 1995, il commande la brigade de Judée dans la division de Judée-Samarie puis de 1995 à 1997, la brigade parachutiste. En 1997, il quitte momentanément l’armée pour étudier aux États-Unis et en 1998, reçoit le grade de général de brigade et commande une division de réserve du Commandement de la Région Nord. De 1999 à 2000, il sert en tant que commandant de l’unité de liaison avec le Liban. Il fut le dernier commandant de Tsahal à se retirer du Liban.

Il est nommé en 2001 commandant de la Base de réserve du commandement de la région Nord et reçoit le grade de général de division. De 2000 à 2002, au début de la seconde Intifada, il sert en tant que commandant de la division de Judée-Samarie, mais est affecté en 2002 au commandement de la région Nord, position qu’il occupe jusqu’en 2005. De 2005 à 2007, il sert en tant que commandant des forces terrestres.

En 2007, il est nommé attaché militaire de l’armée israélienne aux États-Unis. En 2009, le ministre de la Défense et le chef d’État-Major lui demandent de servir en tant que vice chef d’État-major, une position qu’il occupe jusqu’en novembre 2010. Le 14 février 2011, Benny Gantz devient le 20e chef d’État-major de l’Armée de défense d’Israël et reçoit le grade de lieutenant-général, succédant ainsi au chef d’État-major sortant, le lieutenant-général Gabi Ashkenazi.

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