Principale cause de la disparition des abeilles: le recours massif aux pesticides et la destruction de leur habitat naturel. Afin de pallier le problème, des abeilles domestiques sont transportées par camion dans tout le pays pour, à grands frais, polliniser les cultures.
La start-up Edete a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en concevant un robot pollinisateur, dont les mini-canons propulsent le pollen vers les cibles à féconder. Cette machine s’avère très pratique pour la pollinisation des amandiers.
Comme l’explique Eylam Ran, directeur d’Edete, «pour les polliniser, les abeilles doivent circuler entre les arbres, mais la grande majorité de leurs mouvements se font de fleur à fleur sur un même arbre. De plus, si les arbres ne fleurissent pas tous au même moment, elles ne peuvent pas faire leur travail correctement.»
Le robot pollinisateur développé par Eylan Ran et ses équipes s’inspire des outils utilisés pour la récolte des amandes.
Dans un premier temps, le robot secoue les arbres pour en faire tomber les fleurs, puis récupère le pollen qui sera ensuite stocké pendant plus d’un an pour être utilisé en période de floraison.
Le robot utilise alors la techonolgie lidar (acronyme de l’anglais «Light (ou Laser) Imaging Detection And Ranging»), consistant à détecter et mesurer une distance au moyen d’un faisceau lumineux, le plus souvent un laser, renvoyé vers son émetteur.
Placé au plus près de chaque arbre, le robot pulvérise de façon très précise le pollen lesté d’une charge électrostatique lui permettant de mieux s’accrocher aux fleurs.
En généralisant son emploi au lieu de recourir à deux millions de ruches, la Californie pourrait n’avoir plus besoin que de la moitié pour la production de ses amandes.
Des économies et un véritable coup de pouce à l’écologie.
Edete teste actuellement ses robots en Israël et en Australie, et espère pouvoir travailler à plus grande échelle dans les vergers californiens d’ici à 2022.
Si le succès est au rendez-vous, la start-up pourrait s’agrandir et étendre l’éventail de cultures traitables par son robot, notamment les pommes et les pêches.
Source Korii Slate