les drones dominent désormais les opérations aériennes israéliennes. Selon Tsahal, 80% des vols opérationnels de l’aviation sont effectués par les drones. Le Heron-TP a effectué de nombreuses missions, d’ordinaire de la responsabilité des avions pilotés, avec autant d’efficacité, moins de risques humains et surtout plus d’endurance. Conçu pour des missions tactiques et stratégiques, il peut emporter une charge de 470 kg, rester dans les airs pendant plus de 45 heures, monter à une altitude de 45.000 pieds (13.700 mètres), et parcourir jusqu’à 350 km.

Israel Aerospace Industries (IAI) a augmenté la masse maximale au décollage de 400 kg pour permettre d’ajouter des capteurs plus raffinés et pour augmenter le temps de vol puisqu’il peut transporter plus de carburant. Les altitudes opérationnelles maximales autorisent de très longues missions ininterrompues, parfois dans des conditions très complexes. Le secret est bien gardé sur les «boites» contenues dans l’énorme compartiment dans le fuselage.

Les drones israéliens sont déployés dans de nombreuses missions, notamment la surveillance persistante de la Syrie où les Iraniens modernisent les roquettes à utiliser par le Hezbollah au Liban et dans le désert du Sinaï. De récents reportages de médias arabes, décrivant les attaques israéliennes sur des cibles iraniennes loin d’Israël, incluaient des détails sur des drones non identifiés. Israël n’a jamais confirmé ces attaques à longue distance.

Le Heron-TP utilise un système de décollage et d’atterrissage automatique, qui fonctionne également par mauvais temps. Mais si ces procédures sont automatisées, le matériel est pris en charge par un commandant de mission et un opérateur de charge utile qui gèrent le drone depuis un écran après le décollage.

Jacques BENILLOUCHE

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