Benyamin Netanyahou, qui s’est envolé jeudi matin pour Moscou, a accordé une longue interview à la radio israélienne avant son départ. Celui qui d’accoutumée préfère les canaux de communication directs et ne cache pas sa méfiance vis-à-vis des médias traditionnels qu’il accuse régulièrement d’être « de gauche », a répondu sans détour aux questions de ses interlocuteurs, à cinq jours d’un scrutin décisif pour le pays, au cours duquel il joue son avenir politique.

Interrogé sur un renversement hypothétique du Hamas à Gaza, le Premier ministre a répondu sans détour qu’il ne menait pas de guerres inutiles. « Israël serait tenu de prendre deux millions de Palestiniens supplémentaires sous sa responsabilité », a-t-il noté, révélant avoir demandé à de nombreux leaders arabes et « personne ne s’est porté volontaire ».

L’option d’une occupation de la bande de Gaza n’est toutefois pas totalement écartée, a-t-il expliqué, s’interrogeant toutefois sur les chances de parvenir à instaurer le calme sur le long terme.

Au sujet de son principal rival Benny Gantz que son parti a dépeint comme souffrant de troubles mentaux dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, M. Netanyahou a démenti l’avoir jamais jugé « fou ».

« J’ai dit que j’estimais que c’était trop pour lui, je n’ai jamais dit qu’il était fou, j’ai dit qu’il s’effondrerait sous la pression »

Le Premier ministre a d’ailleurs souligné l’inexpérience politique de son adversaire et le fait que « la transition de l’armée vers la politique était très difficile ».

S’il était amené à former la prochaine coalition, M. Netanyahou a réitéré qu’il ne solliciterait pas ses rivaux, précisant qu’il constituerait « un gouvernement fort de droite » avec les partis de droite.

Inquiété dans trois affaires distinctes pour corruption, fraude et abus de confiance, le chef du gouvernement a affirmé que l’audition, étape nécessaire avant une mise en inculpation, s’effondrerait.

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