Le vaisseau spatial Beresheet a effectué avec succès les manœuvres finales.

Par |2019-04-02T08:43:03+02:002 Avr 2019|Catégories : HIGH-TECH|

Le vaisseau spatial Beresheet a effectué avec succès les manœuvres finales afin de se positionner dans un endroit où il pourra se placer en orbite lunaire jeudi, ont annoncé l’équipe SpaceIL et Israël Aerospace Industries.
Les ingénieurs ont déclaré qu’ils ont activé les moteurs de l’engin spatial pendant 72 secondes tôt lundi matin, dans ce qui sera probablement l’une des dernières manœuvres avant la mise en orbite complexe de la Lune. Jeudi, le vaisseau spatial atteindra l’orbite lunaire et devra activer les moteurs embarqués au bon moment pour entrer dans une orbite elliptique autour de la lune. (Times of Israel)
SELON LIBERATION. FEVRIER 2019. ARCHIVES.

L’atterrisseur Beresheet, conçu pour un concours, a décollé cette nuit à bord d’une fusée américaine et devrait se poser sur la mer de la Sérénité le 11 avril. C’est la première mission israélienne et la première mission privée vers la Lune.

Si la mission réussit, Israël deviendra le quatrième pays de l’histoire (après les Etats-Unis, la Russie et la Chine) à poser le pied sur la Lune. Mais pas humain, le pied : c’est un atterrisseur, une grosse machine posée sur quatre pattes de métal, qui a décollé cette nuit pour un voyage de six semaines vers notre satellite naturel. «C’est un événement marquant. Ce sera la première fois que ce ne sera pas une superpuissance qui va sur la Lune. C’est un énorme pas pour Israël», s’est réjoui Yonatan Winetraub, cofondateur de SpaceIL.
Outre la fierté nationale, la mission Beresheet («genèse» en hébreu) marque une autre grande première : il s’agit de la première mission privée vers une autre planète. SpaceIL est une société israélienne à but non lucratif créée pour un concours organisé en 2007, le Google Lunar X Prize. Il prévoyait d’offrir 20 millions de dollars à la première équipe qui réussirait à envoyer un robot sur la Lune, lui faire parcourir 500 mètres et envoyer photos et vidéos – le but étant de se creuser la tête pour monter une mission spatiale à bas coût. Mais la tâche est ardue (sans blague) et aucune équipe parmi la trentaine inscrites au départ n’a relevé le défi dans le temps imparti, avant mars 2018.

L’atterrisseur dans son laboratoire de construction. Photo SpaceIL

SpaceIL faisait partie des cinq finalistes. L’équipe a rassemblé un budget total de 95 millions de dollars (venus de l’agence spatiale israélienne, d’un philanthrope américain, d’un milliardaire israélien…) et elle avait déjà signé un contrat avec SpaceX pour lancer son atterrisseur lunaire depuis Cap Canaveral en Floride, à bord d’une fusée Falcon 9. Tout était presque prêt quand la fin du concours a sonné. Tant pis pour le prix, SpaceIL est allée au bout de son projet. Son atterrisseur Sparrow a été renommé Beresheet, et il s’est élevé dans les airs cette nuit, continuant sa route vers la Lune pendant que les deux satellites avec qui il a partagé la coiffe de la fusée (un de communication pour l’Indonésie et l’autre pour l’armée américaine) restaient en orbite terrestre.
Sur la mer de la Sérénité, où il devrait se poser le 11 avril, Beresheet ne s’amusera pas à bondir de 500 mètres avec ses rétrofusées pour respecter les règles du concours originel : trop complexe si c’est juste pour la frime. L’atterrisseur, particulièrement léger avec ses 180 kilos, prendra des photos et des vidéos, et des mesures du champ magnétique. Sa batterie durera seulement deux jours, mais il gardera une utilité après extinction car il servira de réflecteur aux lasers de la Nasa, et emporte avec lui le texte de la Bible gravé sur un disque.

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