Une chaîne israélienne a réalisé un reportage télévisé sur ce qu’elle a dit être un phénomène grandissant. Des soldats issus de milieux privilégiés vendent leurs gardes à leurs camarades nécessiteux.
Trois soldats israéliens ont révélé qu’ils couvraient les gardes de leurs camarades en échange d’argent. Avec leurs noms et leurs visages dissimulés, ils ont discuté de ces nuits de travail supplémentaires, de ces week-ends et de ces fêtes, sacrifiés pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille en difficulté financière. Leurs commandants ferment les yeux, ont-ils dit, leur permettant de gagner plus en un seul quart de travail que ce que l’armée les paye par mois.
« Gimmel », un soldat combattant sur une base dans le sud d’Israël, a déclaré qu’il avait commencé à accepter le paiement d’une garde supplémentaire après le refus de son commandant de lui permettre de travailler pendant son temps libre. Il a dit que cela lui permettait d’envoyer de l’argent à la maison, mais que l’exécution de l’obligation nationale des autres était humiliante.
« Ce qui est le plus douloureux, c’est qu’une fois de plus les différences de classes sociales entrent dans l’armée, un lieu qui doit être neutre à ce sujet », a-t-il dit. « Les gens riches rentrent chez eux. Les personnes avec un statut inférieur restent et veillent à leur place ». Gimmel a également déclaré que les longues heures compromettent son efficacité en tant que soldat. « Vous dormez une heure, peut-être. Vous êtes totalement brisé », a-t-il dit. « Tout ce que vous faites, vous ne le faites pas correctement. Vous faites des erreurs. «
Gimmel a mis la responsabilité sur l’armée, l’accusant de ne pas faire assez pour prendre soin de ses soldats. Dans une réponse écrite, le porte-parole de Tsahal a déclaré que la garde est une « activité militaire » et que son achat et sa vente sont « strictement interdits ». L’armée ne « reconnaît » pas de problème généralisé, selon le communiqué. Les soldats issus de milieux défavorisés devraient tirer parti des ressources disponibles.
Pourtant, la pratique d’achat et de vente de garde a déjà été rapportée en Israël, et lors d’une discussion sur Facebook, des dizaines d’anciens soldats ont dit que c’était était courant à leur époque, avec des comptes remontant jusqu’aux années 1970.
Source : jta.org
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