Le Monde : « Dans un entretien au Monde, Tzachi Hanegbi (proche allié du Premier ministre Benjamin Netanyahu, il est Ministre israélien de la Coopération régionale, Likud) explique la détermination israélienne à faire face à la montée en puissance régionale de l’Iran.

L’Arabie saoudite essaie-t-elle de pousser Israël à une nouvelle guerre contre le Hezbollah ?

Hanegbi : « Je ne crois pas qu’ils avaient Israël en tête en prenant leurs récentes décisions. Ils aimeraient réduire l’hégémonie croissante de l’Iran et du Hezbollah (1) au Liban, c’est leur stratégie. Lorsque le Hezbollah est accusé de ruiner le futur du Liban, il devient moins enthousiaste pour initier une escalade qui pourrait déboucher sur une confrontation, et donc sur la dévastation du pays. L’Arabie saoudite n’a pas vraiment la capacité de se confronter au Hezbollah. Ils ne vont pas envoyer des troupes. Mais ils sont probablement très frustrés par son hégémonie au Liban ».

Il semble que les lignes rouges israéliennes, par rapport à la situation sécuritaire en Syrie et au Liban, ont beaucoup bougé…

Hnaegbi : « Nous avons de nouvelles lignes rouges car il y a de nouvelles agressions venant de la scène syrienne, dues aux intentions iraniennes d’implanter des bastions à nos frontières. Il y a une raison pour laquelle nous ne sommes pas plus précis : c’est pour garder une flexibilité. Nous n’aimons pas les menaces vides. Mais quand on voit l’Iran à nos frontières, c’est un casus belli. On ne peut pas juste condamner et fermer les yeux ». (www.lemonde.fr)
(1) Le 1er décembre 2009, Hassan Nasrallah a rendu publique la nouvelle charte du Hezbollah. Cette charte remplace la charte initiale de février 1985. La charte recentre les objectifs et la vision du parti à long terme. « La résistance face à la menace israélienne reste sa priorité ». Elle balaye par la même occasion l’image d’un parti fermé tel que présenté par ses adversaires. C’est ainsi que le Hezbollah appelle l’État libanais à renforcer « le rôle de la femme dans la société, l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption, la décentralisation, et la préservation de toutes les libertés publiques. Il se prononce contre toute forme de partition du pays.

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