Suite à sa création en 2009, Le Bitcoin, monnaie virtuelle et cryptographique fondée par Satoshi Nakamoto, n’en finit plus d’étonner les marchés financiers jusqu’a atteindre une valeur historique de 910 dollars le mois dernier. Mais au delà de la monnaie virtuelle, c’est la technologie sur laquelle elle repose, la blockchain, qui intéresse de plus en plus le monde entier. En effet, Google Trends affirme que les recherches pour le mot blockchain ont augmenté de 1900% sur les trois dernières années. En 2019, les banques investiront même près de 400 millions d’euros dans cette nouvelle technologie, selon les estimations de la société de recherche sur les services financiers Aite Group.
La “blockchain” (“chaîne de blocs” en français) peut être définie comme un registre numérique et cryptographique, distribué et scellé, de toute activité de transfert de données. Ce registre a la grande particularité d’être décentralisé. Ainsi, les utilisateurs de ce dernier peuvent le consulter à tout moment mais ne peuvent modifier son contenu. On comprend alors l’engouement autour de cette technologie qui a pour vocation de disrupter non seulement le secteur de la finance mais également d’autres secteurs tels que la biotechnologie, la cybersécurité ou encore l’économie du partage.
Israël, caractérisé par une industrie de la défense et des unités militaires technologiques de pointe, est devenu un hubspot pour les start-ups innovantes. Son expérience notamment dans le domaine des fintech (430 entreprises recensées dont 370 millions de dollars levées par 61 start-ups en 2016 selon Deloitte Israël), le positionne comme un des acteurs majeurs de l’innovation financière.
En effet, le professeur Adi Shamir, l’expert en cryptographie, gagnant du prix Turing au sein de l’institut Weizmann ou encore le chercheur Eli-Ben Sasson au Technion Insitute of Technology, développeur du protocole « zerocash », qui permet d’échanger des bitcoins sans révéler d’informations personnelles, font offices de précurseur en matière de » blockchain « .
Ce ne sont pas moins de 38 start-ups qui développent des applications liées a la technologie cryptographique et qui révolutionnent les secteurs du paiement, de la sécurité ou encore du e-commerce. Simplex, start up fondée en 2014 par Erez Shapira, effectue notamment un deuxième tour de table et lève ainsi 8,4 millions de dollars pour permettre la démocratisation du Bitcoin.
Bien que la blockchain soit étroitement liée à la monnaie qui a permis sa découverte, pour Matan Field, fondateur de BackFeed, une start-up qui construit un système de gouvernance décentralisée autour de la blockchain, cette nouvelle technologie va bien plus loin et pourrait même servir à améliorer le management et la productivité en entreprise.
Sources : Deloitte Israel : Israel a hubspot on blockchain technology.