Le premier tour des primaires pour la direction du parti travailliste israélien aura lieu ce mardi. Parmi les candidats et sur fond de querelles internes, le businessman Erel Margalit.
Il est né en 1961 dans un kibboutz. Son grand-père a joué un rôle important dans la Haganah, l’organisation de défense clandestine, et lui-même a été membre de la brigade Golani, l’élite des commandos de Tsahal qu’il a servi lors de la première guerre du Liban, en 1982.
Voilà pour les premières lignes du parfait CV sioniste et patriote. A partir de 1993, Margalit construit sa réussite sociale et investit dans les nouvelles technologies. Succès immédiat. Il figure régulièrement dans le classement des plus grosses fortunes du magazine américain Forbes. Restait la politique. C’est fait.

La gouvernance comme un gigantesque entrepreneuriat créatif

S’il commence par soutenir le Parti travailliste, c’est pour mieux y créer son courant réformiste Avoda Now, en 2011, un mouvement qui dispose aujourd’hui de 30.000 nouveaux adhérents.
De Donald Trump il emprunte le côté milliardaire qui peut mener sa campagne électorale tout seul, avec ses propres shekels, et un franc-parler assassin envers l’establishment. Ainsi fustige-t-il Benjamin Netanyahou qui « gémit devant le Congrès américain pour qu’il maintienne la pression sur l’Iran tout en passant des accords avec eux d’autre part », allusion à un deal de vente d’armes israélo-germano-iranien.
Margalit envisage la gouvernance d’Israël comme un gigantesque entrepreneuriat créatif, où tout le monde s’entendrait. Au point d’intégrer les partis arabes dans la coalition, en cas de victoire, ce qui briserait un tabou.
Source : http://www.lejdd.fr/international/proche-orient/erel-margalit-veut-emmener-israel-a-gauche-3377759
 

Partager :