Julie Ranty et Maxime Baffert sont aux commandes de la 2e édition du salon Viva Technology. Ils expliquent comment ce rendez-vous renforce la position de la France comme actrice incontournable de l’innovation.
Maxime Baffert. C’est un événement généraliste pour tous ceux qui s’intéressent aux sujets sur l’innovation, aux start-up, à la transformation digitale dans le monde entier. Tous les secteurs d’activité sont présents : fintech, santé, transports… L’objectif est de faire de Paris la capitale du numérique pendant trois jours.
Julie Ranty. Le salon se construit notamment autour de conférences avec des intervenants célèbres. Il y sera question de l’impact du digital sur les différents secteurs d’activité et la société. Une vingtaine de licornes seront présentes. Il s’agit de ces start-up qui valent plus d’un milliard (de dollars, NDLR). La française BlaBlaCar en fait partie.
J.R. L’une des premières motivations des visiteurs, notamment ceux de la journée grand public (le samedi, NDLR), ce sont les innovations. Ils pourront par exemple monter dans une navette autonome. D’autres pourront essayer les casques de réalité virtuelle de dernière génération et vivre des expériences autour du toucher. Il sera aussi possible d’interagir avec des robots dotés d’intelligence artificielle.
J.R. C’est la collaboration entre les grands groupes et les start-up. C’est même le pilier fondateur de Viva Tech (lire encadré). Nous sommes d’ailleurs accompagnés par 20 grands partenaires comme Google, La Poste, Orange, BNP, etc.
Pouvez-vous nous citer des exemples de collaboration entre grands groupes et start-up tissés l’année dernière ?
M.B. La start-up Ricast, spécialisée dans la création d’outils intelligents de conversation, a eu plus de 140 contacts avec des grands groupes et a connu une croissance fulgurante. Nous avions 15 grands partenaires et avons pour chacun un exemple de collaboration naissante qui a débouché sur des projets concrets, comme le PMU avec la start-up Bear, spécialisée dans la réalité augmentée. Les grands groupes ont vraiment compris l’intérêt de travailler avec des jeunes entreprises pour s’adapter plus vite à l’évolution numérique.
Environ 5 000 start-up seront présentes. De quelles nationalités sont-elles ?
M.B. La moitié d’entre elles sont françaises. Le poids des étrangères progresse car elles ne constituaient qu’un tiers de l’ensemble l’année passée. C’est un objectif très important compte tenu de nos ambitions mondiales. Parmi les grosses délégations, les Etats-Unis, Israël, le Royaume-Uni, l’Allemagne et une forte présence chinoise.
Comment réussissez-vous à convaincre les géants mondiaux de participer ?
M.B. Il se passe quelque chose en France dans le domaine de l’innovation. L’écosystème est florissant, avec beaucoup de start-up qui lèvent des fonds. De grands groupes implantent des centres de recherche chez nous. Facebook a son laboratoire d’intelligence artificielle à Paris, Amazon va lancer le sien sur les drones.
Source : http://www.leparisien.fr/economie/business/vivatech-l-innovation-est-florissante-en-france-13-06-2017-7045623.php