Chambre de Commerce Israël-France. Julien Roitman entre au Board de la CCIIF en Israël. Nommé Chairman of the Board.

Par |2023-10-12T10:29:08+02:0012 Oct 2023|Catégories : FRANCE-ISRAEL|

Communiqué. Renforcement en Israël de la Chambre de Commerce CCIIF. Julien Roitman sera proposé comme  « Chairman of the Board » lors du prochain Conseil d’Administration de la Chambre de Commerce Israël-France qui se tiendra à la fin de la Guerre de Gaza. Julien Roitman a eu une longue carrière chez IBM où il terminera directeur général. Amos Ron a été durant plus de dix années le précédent Chairman of the Board. A la suite d’une longue maladie il a disparu, il y a quelques mois.

Comme prévu par les statuts de la CCIIF, lors du prochain Conseil d’Administration, le Président de la CCIIF, le Dr Daniel Rouach (élu depuis 2012, trois mandats successifs), proposera une profonde réorganisation de l’institution basée à Tel-Aviv. La Vice-Présidente de la CCIIF est Maître Stéphanie Molho.

BIO – EXPRESS. JULIEN ROITMAN. Ingénieur CentraleSupélec, UPMC, CHEAr, Président honoraire des Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF), Julien Roitman a effectué au sein du groupe IBM une carrière internationale qu’il a achevée comme Directeur Général des Opérations pour la France.

Il est entre autres le fondateur de la commission Cyber de l’Union IHEDN, laquelle lui a décerné sa médaille d’or. Il est également chevalier de la Légion d’Honneur.

Extrait d’un artice publié sur Julien Roitman : « Fils du grand rabbin Paul Roitman, Julien Roitman est engagé depuis son plus jeune âge dans l’action communautaire. Il avait notamment interrompu sa préparation aux grandes écoles pour accomplir son service militaire en Israël dans le cadre de l’accord franco-israélien avant de revenir à Paris reprendre ses études. Il obtiendra une maîtrise de physique et un diplôme d’ingénieur en même temps que la direction du Bné Akiba.

S’intéressant à l’éducation juive depuis la scolarisation de ses enfants, il fut appelé au conseil d’administration de l’école Lucien de Hirsch par Alain de Rothschild à qui il succédera ensuite comme président.

Il entre à la même époque au comité exécutif du FSJU où il crée le GIC Enseignement et fonde l’Association des écoles juives autonomesant à son meilleur, créer ce que le besoin appelle et identifier le bon successeur pour prendre la suite.

Julien Roitman poursuit dans le même temps sa carrière à IBM où il terminera directeur général. Il présidera après l’Association des ingénieurs Supélec puis le Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France dont il reste Président honoraire. En 2018, l’Union IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale) lui demande de créer une Commission Cyberstratégie qu’il anime encore à ce jour. Il est aussi depuis des années secrétaire général de la Fondation Casip-Cojasor et administrateur de la Fondation Gordin ».

LE PLUS.

The chairman of the Board presides over the board of director meetings and conducts its business in an orderly fashion. The chairman typically manages the board’s agenda. But he does not necessarily exercise an active role in day-to-day management.

The responsibility and authority of the chairman is prescribed by the organization’s adopted bylaws. In addition to the responsibilities of the Board of Directors, the Chairman often has the following responsibilities:

  • Serve as a liaison between Senior Management and the Board.
  • Develop and set agendas and coordinate logistics for Board Meetings
  • Sometimes acts as Chair at Board Meetings.

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Julien Roitman. « Israël : la plus petite des grandes puissances cyber. »

Israël : la plus petite des grandes puissances cyber. Des statistiques impressionnantes :

· 109 publications scientifiques/10 000 habitants (1er rang mondial) ;

·  1er rang nombre de brevets/habitant ;

·   4,7 % du PIB consacré à la R&D (1er rang) ;

·   4 prix Nobel ;

·   niveau d’éducation : 2e rang mondial ;

·   plus grand nombre de start-ups au monde ;

·   20% des investissements privés mondiaux en cyber-sécurité (1/3 en intelligence artificielle) ;

·  750 entreprises de cyber-sécurité : 10 % du business cyber-sécurité mondial.

Le contexte défense : Israël a subi depuis sa création en 1948 plusieurs guerres avec ses voisins arabes. Il est encore en butte à des menaces régionales (Iran, Turquie, Arabie saoudite, Syrie…) et à des attaques constantes, en mode classique (milices chiites) ou cyber (hacking, virus). De ce fait, le pays consacre 5 % de son budget annuel à la défense. Au cours de leur service militaire obligatoire, nombre de jeunes intègrent des unités de R&D ou de cyber comme la fameuse « 8200 ». Certains créent après l’armée leur start-up cyber-sécurité, la plus célèbre étant Checkpoint.

Le contexte sécurité nationale : Les cyber-attaques massives permanentes que subit Israël visent ses infrastructures d’importance vitale (télécommunications, centrales électriques ou nucléaires, réseaux de transport, traitement de l’eau), ses sites industriels, ses hôpitaux, ses systèmes bancaires, Internet et les applications associées : mail, media et, surtout, objets connectés. Criminel ou étatique, on est passé du « simple » espionnage au déclenchement de dommages de toutes sortes et à des tentatives d’influence (fake news, sondages, cours de bourse). Affronter jour après jour ces agressions explique sans doute la résilience acquise par Israël et son excellence dans le domaine cyber.

INCD (Israël National Cyber Directorate) : Agence civile relevant directement du Premier ministre avec pour mission de traiter tous les aspects de la défense cyber dans le domaine civil, depuis la définition d’une politique et l’élaboration d’une capacité technologique jusqu’à la défense opérationnelle de l’espace cyber civil. En dépend IL-CERT (Israël Computer Emergency Response Team), centre de commandement civil qui opère 365 jours par an en 24×24, avec pour vocation de traiter les incidents de sécurité numérique, d’en évaluer l’impact et d’en tirer des recommandations au public qu’il a aussi mission de sensibiliser à ce type de risques.

Contexte système éducatif : accès à l’enseignement supérieur via des tests psychométriques qui conditionnent l’orientation de chaque étudiant en fonction de son profil : tout le monde n’a pas accès à tout. Ces tests permettent de détecter les talents, en particulier en cyber — domaine pour lequel un dépistage est opéré dès le lycée, les meilleurs éléments se voyant proposer un cursus complémentaire.

Israël Innovation Authority : bras armé du gouvernement pour développer la R&D scientifique et technologique dans l’industrie, encourager l’innovation et l’entrepreneuriat, stimuler la croissance économique. Elle gère des partenariats avec l’UE, les États-Unis et autres pays, encourage la coopération entre universités et industrie sur les biotechs, les nanotechs, le cyber et l’équipement médical. Finance 24 incubateurs sur des projets de deux ans (10 % dans le domaine de la cyber-sécurité). Injecte chaque année plus de 500 millions de US$ dans les start-ups.

Jeu global : Le marché intérieur du pays étant beaucoup trop limité, l’entrepreneur israélien raisonne global dès le départ et noue des partenariats à l’international. trente groupes mondiaux dont PayPal, EMC, RSA, VMWare, Deutsche Telekom, Lockheed Martin, CA Technologies et McAfee ont établi des centres de R&D en Israël, et des acteurs majeurs comme IBM, Cisco et GE y ont même installé certains de leurs mégacentres cyber. Israël est partenaire cyber de plus de 80 pays, des plus grands aux plus petits (Singapour).

Cause nationale : Dans ce contexte de tension sécuritaire permanente, la cyber-sécurité est une priorité gouvernementale dans la durée, à la fois instrument de dissuasion, facteur de puissance et vitrine du pays. Mais c’est surtout une cause nationale qui répond au sentiment d’urgence partagé par une population enthousiaste pour les avancées scientifiques et techniques. L’écosystème Silicon Wadi réunit des acteurs aussi divers que l’armée, l’enseignement supérieur (Technion, Université de Tel-Aviv, Université Ben-Gourion), des agences gouvernementales, l’industrie, des start-ups, des compagnies à maturité, des incubateurs, des clusters  comme le Cyber Park de Beer-Shev’a, bouillon de culture cyber-sécurité. Noter le programme gouvernemental Yozma (initiative) d’encouragement à la mise de fonds privés (source : Keyrus).

Bonnes pratiques à retenir : Proximité entre les entreprises, la défense et les centres de compétences, à la hauteur des pays les plus avancés en matière de cyber-sécurité. Organisation basée sur le service militaire et la réserve, permettant de passer facilement du monde de la défense au monde des affaires. Un pays attractif pour les grands noms du cyber.

 

(Livre blanc Cyber de l’Union IHEDN)

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