Si le processus d’innovation est constant en Israël, il y a aussi des appareils qui y sont construit et qui résistent au temps et c’est le cas de l’IAI Kfir (en hébreu pour « Lionceau »), un avion de combat construit en Israël qui est essentiellement une copie locale sans licence du Dassault Mirage 5 français.

Il peut être surprenant que l’armée israélienne, qui possède désormais des avions de combat de cinquième génération comme le F-35 Lightning II (comme le F-35I Adir), ait dû recourir à des avions étrangers de type boot-legging, mais comme dit le proverbe, la nécessité est mère de l’invention : le besoin pressant d’un nouvel avion de combat, associé à une crise géopolitique, a conduit Israël à produire le Kfir.

Non seulement le Kfir a fait ses preuves dans certains des combats aériens les plus intenses de l’histoire des combats aériens au cours des années 1970 et 1980, mais l’avion à réaction vieux de cinq décennies est encore suffisamment performant pour continuer à voler aujourd’hui avec

de nombreux pays.

Mais revenons en arrière, à ses débuts, l’État juif naissant d’Israël s’est fortement appuyé sur les armes et équipements français pour se défendre contre ses voisins arabes et pour son armée de l’air, l’épine dorsale du service était le Dassault Mirage IIIC.

C’est sur les ailes de cet avion de combat de fabrication française qu’Israël a finalement triomphé dans les airs lors de la guerre des Six Jours de 1967 et de la guerre du Kippour de 1967.

Mais si le Mirage IIIC était un excellent chasseur et intercepteur de supériorité aérienne, sa courte portée le rendait inefficace dans les rôles d’attaque au sol, aussi Tsahal a engagé Dassault pour développer une variante du Mirage 5, commande bloquée en 1968, du fait de l’ embargo total sur les armes après le raid des forces spéciales israéliennes au Liban.

À peine trois ans plus tard, Israël a commencé à déployer un nouvel avion à réaction qui ressemblait et fonctionnait exactement comme un Mirage 5, sous la forme de l’IAI Nesher (Vautour). Israël avait acquis la capacité de fabriquer entièrement lui-même les cellules du Mirage 5 et le Nesher a été suivi par une version plus développée : l’IAI Kfir qui disposait d’un moteur inspiré par le turboréacteur General Electric J79, au lieu du moteur SNECMA Atar 9C d’origine.

Bien qu’il ait plus de 50 ans, l’IAI Kfir reste en service aujourd’hui,  alors qu’Israël avait retiré la flotte du service actif à la fin des années 1990 et l’avait envoyée dans des musées pour être exposées et dans des aéroports en tant que gardiens de porte, il reste une option intéressante et de grande valeur pour de nombreux pays d’outre-mer dont les budgets militaires ne permettent pas d’acheter des cellules plus chères et plus avancées.

Après tout, il battrait certainement des avions de combat comme le plus ancien avion de combat encore en service, le MiG-21.

Quatre clients se sont démarqués pour l’avion à réaction : la Colombie, le Sri Lanka, l’Équateur et même les États-Unis et pour ces derniers, le Kfir a été utilisé pendant un certain temps comme chasseur ennemi simulé dans le cadre du prestigieux programme Strike Fighter Tactics Instructor (ou TOPGUN) de la Marine.

Il y a quelques années, IAI a exploré à titre privé la possibilité de moderniser le Kfir pour le marché d’exportation, malheureusement, le projet n’a finalement pas abouti à rien et à moins que quelque chose d’extraordinaire ne se produise, il sera probablement le dernier des Mirage V en service en Israël.

Source : Slashgear & Israël Valley

 

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