Google vient de nommer Uri Frank, un ancien cadre israélien d’Intel Global pour diriger les efforts de développement de puces de Google et celui-ci prend la tête de la nouvelle division R&D des puces en Israël. Frank prendra le rôle de vice-président de l’ingénierie de la conception de puces de serveur.

Google possède déjà deux centres de R&D en Israël, dirigés par le professeur Yossi Matias, mais le développement se concentre principalement sur les produits logiciels, notamment les moteurs de recherche vocale, les assistants audio et autres. Avec Y. Matias à la barre, le nouveau centre sera le premier de la société à se concentrer sur le développement de puces en Israël, et Google envisage d’embaucher des centaines d’employés issus du vivier de talents local pour remplir les rangs.

Selon Google, la raison de ce déménagement vient du projet de l’entreprise de passer d’une carte mère, composée de processeurs, de composants réseau, de dispositifs de stockage, d’accélérateurs personnalisés et de mémoire, qui est fabriquée par divers fournisseurs, à un système adapté aux demandes et aux exigences de Google. Google affirme que pour améliorer les performances tout en réduisant la consommation d’énergie, les charges de travail exigent une intégration plus poussée du matériel de base : « Au lieu d’intégrer les composants sur une carte mère où ils sont séparés par des centimètres de fils, nous nous tournons vers des conceptions de « systèmes sur puce » (SoC) où plusieurs fonctions se trouvent sur la même puce, ou sur plusieurs puces dans un seul boîtier. En d’autres termes, le SoC est la nouvelle carte mère ».

 

Il s’agit d’une tendance croissante a vu de nombreuses grandes entreprises s’aventurer sur le terrain du développement indépendant de puces, et Google en fait partie. « Tout comme sur une carte mère, les unités fonctionnelles individuelles (telles que les CPU, les TPU, le transcodage vidéo, le cryptage, la compression, la communication à distance, le résumé sécurisé des données, etc.) proviennent de différentes sources. Nous achetons lorsque cela a un sens, nous construisons nous-mêmes lorsque cela est nécessaire et nous visons à créer des écosystèmes qui profitent à l’ensemble de l’industrie », explique Google dans un billet de blog annonçant cette initiative.

Google n’en est pas à son premier coup d’essai dans le domaine des puces. En 2015, l’entreprise a lancé l’unité de traitement Tensor (TPU), qui a donné lieu à de nouvelles capacités, comme la recherche vocale en temps réel, la reconnaissance des objets photographiques et la traduction interactive des langues. En 2018, Google a lancé les unités de codage vidéo (VCU) pour permettre la distribution de vidéos sur différents formats. Et en 2019, OpenTitan a été lancé comme le tout premier projet de conception de puces open-source sécurisées. En outre, l’entreprise a développé différents produits matériels personnalisés, allant des SSD aux disques durs, en passant par les commutateurs réseau et les cartes d’interface réseau

Source : GeekTime & Israël Valley

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