Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), les dépenses militaires mondiales ont atteint les 1981 mrds$ (1634 mrds€) en 2020 par rapport à 2019, soit une hausse de 2,6% et le plus haut niveau depuis 1988. La progression des dépenses militaires d’Israël est de + 5,6 %.
Elles « incluent toutes les dépenses publiques pour les forces armées et les activités militaires, y compris les salaires et les avantages sociaux, les frais de fonctionnement, les achats de matériel militaire et d’armes, les infrastructures militaires, la recherche et développement, l’administration centrale, le commandement et le soutien », précise le SIPRI.

Les États-Unis (778 mrds$), la Chine (252 mrds$), l’Inde, la Russie et le Royaume-Uni représentent à eux cinq 62% de ces dépenses.

L’administration de Washington progresse pour la troisième année consécutive (4,4% en 2020) après sept années de baisse continue et réalise 39% des dépenses mondiales dans ce domaine.
Quant à la Chine, elle affiche une augmentation (1,9%) pour la vingt-sixième année consécutive.

En Europe, les dépenses militaires ont progressé de 4,0% et en Afrique subsaharienne de 3,4%.

En 2020, à cause des impacts de la crise sanitaire, le Produit Intérieur Brut (PIB) mondial a reculé de 4,4% selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), comme le met en exergue le SIPRI. Sur cette année, les dépenses mondiales militaires ont pesé 2,4% du PIB contre 2,2% en 2019. « Il s’agit de la plus forte augmentation annuelle de ces dépenses depuis la crise économique et financière mondiale de 2009 », précise l’Institut. « Nous pouvons affirmer avec une quasi-certitude que la pandémie n’a pas eu d’impact significatif sur les dépenses militaires mondiales en 2020 (…) Reste à voir si les pays maintiendront ce niveau de dépenses militaires durant la seconde année de pandémie« , se questionne Diego Lopes da Silva, chercheur au programme Armes et Dépenses militaires du SIPRI.

En 2020, sur les vingt-trois pays méditerranéens, vingt-et-un ont plus dépensé dans le secteur militaire qu’en 2018, année pré-Covid-19. Les exceptions sont la Grèce et Chypre.
Ces sommes engloutissent de plus en plus de points de PIB, notamment dans cinq États : l’Algérie (6,7%), Israël (5,6%), la Jordanie (5%) et le Maroc (4,3%). Le plus économe en la matière dans le bassin méditerranéen est Malte qui ne consacre que 0,6% de son PIB à ces dépenses et seulement une somme de 78,5 M$ (le Kosovo ferme la marche avec 77 M$ mais 1,1% de son PIB).

A l’image de la quasi-totalité des trente membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la France, sixième pays mondial dans ce classement 2020 du SIPRI, franchit, pour la première fois depuis 2009, le cap des 2% de PIB (objectif fixé par l’Alliance) consacré aux dépenses militaires. Paris atteint les 2,1%. Douze États de l’OTAN dépasse aussi ce pourcentage contre seulement neuf en 2019.

Huit des neuf membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), pour lesquels le SIPRI dispose de données, ont réduit leurs dépenses militaires en 2020. Au Moyen-Orient (onze États étudiés), elles diminuent de 6,5% à 143 mrds$.
En Israël, elles augmentent de 0,4%.

/www.econostrum.info
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