La pénurie de talents et le moindre dynamisme de l’entreprenariat sont un frein à la pérennité de l’écosystème
- Une pénurie de 18 500 ingénieurs et développeurs à l’échelle de l’écosystème israélien menace la pérennité du système et se traduit par une hausse des rémunérations, difficilement soutenable à long-terme.
- Les entrepreneurs israéliens, particulièrement reconnus pour leur créativité, rejoignent de plus en plus les multinationales, lesquelles se livrent une concurrence féroce pour attirer les plus qualifiés. En 2017, le salaire annuel moyen était de 125 000 EUR dans une multinationale quand il était de 84 000 EUR dans une start-up. Cette tendance engendre en conséquence une diminution des créations de start-ups qui sont pourtant un élément clé du dynamisme technologique israélien.
La vulnérabilité aux évolutions du contexte international et le déficit de financement au niveau local constituent un frein à la croissance de l’écosystème
- La dépendance vis-à-vis des financements étrangers est une fragilité. Si le montant moyen des exits a augmenté au cours de dernières années, leur précocité reste une source d’inquiétude.
- Les entreprises sont confrontées à des difficultés de financement sur le marché local où le recours à la dette est limité et où le manque d’expertise financière est avéré. D’une part, les scale-ups ne parviennent pas à lever de la dette sur le marché local et ont tendance à opter pour des financements dans des pays où leurs filiales sont implantées, augmentant les risques de transfert d’activités à l’étranger sous la pression des « prêteurs ». D’autre part, conséquence de la maturation de l’écosystème, les start-ups early stage ont des difficultés à lever des fonds, tendance qui est amenée à s’accentuer dans le contexte actuel de crise sanitaire. Face à cet environnement, les autorités envisagent de prendre le relais des financements « early stage » en : 1) en octroyant des subventions en faveur des projets R&D ; 2) en aidant à l’établissement d’incubateurs ; 3) en incitant les investisseurs institutionnels à investir dans les start-ups.
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