Un article de i24 News : « 27 personnes ont été mises en examen et plus de 1.200 victimes françaises ont été identifiées
Un réseau d’escroquerie franco-israélien spécialisé dans les investissements frauduleux dans les diamants a été démantelé par la police judiciaire après plusieurs années d’enquête.
L’enquête démarre en 2017 par une escroquerie aux faux virements dont est victime le club de foot d’Angers.
Les investigations menées à partir de ce dossier sous la direction de la juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Nancy vont permettre de « mettre à jour un réseau d’escrocs piloté depuis Israël, dont la spécialité est la création de plateformes internet proposant des investissements frauduleux dans le diamant », a expliqué Anne-Sophie Coulbois, cheffe de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).
Au total, 27 personnes ont été mises en examen et plus de 1.200 victimes françaises ont été identifiées. Le préjudice global de l’escroquerie est estimé à plus de 30 millions d’euros et 4,5 millions d’euros d’avoirs criminels – principalement des espèces et des comptes bancaires – ont été saisis.
Les escrocs démarchaient les victimes pour leur « faire acheter de manière fictive des diamants, pas pour le bijoux, mais pour le placement », détaille Anne-Sophie Coulbois. « La plupart des gens ne voient jamais le diamant, ils le choisissent sur internet de manière virtuelle » en pensant « qu’il est conservé par les escrocs et qu’il prend de la valeur au fil du temps », ajoute-t-elle.
Un schéma classique dans ce type d’escroquerie: les malfaiteurs « vous proposent d’investir dans tel ou tel produit, ça peut être des diamants, des places de parking, du whisky… en vous promettant des rendements attractifs. Et quand vous voulez retirer vos fonds et vos plus-values, plus personne ne vous répond ».
En 2019, après une première vague d’arrestations en France, des auditions et perquisitions en Israël permettent aux enquêteurs de découvrir « sous le lit d’un des mis en cause plus de 800 diamants », pour un poids total de 27 kilos et une valeur estimée entre 500.000 et un million d’euros. Leur valeur est « bien inférieure aux sommes versées par les victimes », précise la commissaire divisionnaire.