Facebook, Google, TikTok et Twitter ont promis d’améliorer la sécurité des femmes sur leurs plateformes respectives, en acceptant une série d’engagements lors du Forum des Nations unies. Ces engagements visent à améliorer les systèmes de signalement des abus et à proposer des fonctionnalités permettant aux femmes de mieux contrôler leur expérience en ligne. En Israël très peu de personnes ont pris au sérieux les promesses des leaders du hightech.
Selon (1) : « Ils ont été élaborés dans le cadre d’une initiative d’un an, menée par la World Wide Web Foundation. La fondation a travaillé avec 120 personnes, dont des experts de diverses entreprises technologiques, des gouvernements et des représentants de la société civile, ainsi que des femmes ayant été victimes d’abus en ligne. Au total, 35 pays étaient représentés. L’objectif de l’initiative était de co-créer des solutions aux problèmes auxquels les femmes sont confrontées en ligne.
L’accord conclu par les quatre plateformes fait suite à une lettre ouverte adressée à leurs PDG respectifs, qui demandaient que des mesures soient prises. La lettre des consortiums dirigés par la Web Foundation indiquait qu’il était vital de mettre en œuvre deux priorités que les femmes considèrent comme essentielles pour leur sécurité : un meilleur contrôle de leurs expériences sur les plateformes et de meilleurs systèmes de signalement.
38 % des femmes touchées
« Plutôt que d’avoir une expérience unique, les femmes devraient avoir plus de contrôle sur les personnes qui peuvent interagir avec elles sur les plateformes technologiques, ainsi que plus de choix sur ce qu’elles voient en ligne, quand et comment », indique la lettre.
« Les outils actuels doivent être améliorés pour que les femmes puissent facilement signaler les abus et suivre l’évolution de ces signalements. Par exemple, des tableaux de bord qui montrent aux utilisateurs le statut de tous leurs rapports en un seul endroit, des fonctionnalités pour les guider dans le processus de signalement et des outils qui offrent aux femmes l’accès à un soutien supplémentaire en cas de besoin, pourraient faire une énorme différence. »
Selon la fondation créée par l’inventeur du World Wide Web, Tim Berners-Lee, ces engagements constituent une étape essentielle dans la lutte contre les abus en ligne généralisés, qui touchent des millions de femmes dans le monde et menacent de plus en plus les progrès en matière d’égalité des sexes. « Les statistiques sont frappantes : 38 % des femmes dans le monde ont été directement victimes d’abus en ligne », fait valoir la fondation, citant une étude de The Economist.
« Ce chiffre s’élève à 45 % pour les générations Z et les Millennials. Pour les femmes de couleur, pour les femmes noires en particulier, pour les femmes de la communauté LGBTQ+ et d’autres groupes marginalisés, les abus sont souvent bien pires », regrette l’ONG.
Des conséquences dramatiques
« Les conséquences peuvent être dévastatrices, causant des dommages mentaux et physiques, réduisant au silence la voix des femmes et portant un coup économique à ceux qui dépendent des plateformes technologiques pour leur subsistance. »
« Depuis trop longtemps, les femmes sont régulièrement harcelées, attaquées, puis réduites au silence dans les espaces en ligne », ajoute Azmina Dhrodia, responsable des politiques de la Web Foundation. « C’est une énorme menace pour les progrès en matière d’égalité des sexes. Grâce à leurs ressources et à leur portée, ces quatre entreprises ont le pouvoir de mettre fin à ces abus et d’améliorer les expériences en ligne de centaines de millions de femmes et de filles. »
La lettre demande également aux quatre PDG – Shou Zi Chew, Jack Dorsey, Sundar Pichai et Mark Zuckerberg – d’imaginer ce qu’ils pourraient réaliser en donnant suite à de tels engagements. « Si vous construisez cet internet meilleur pour les femmes, vous construirez un internet meilleur pour tout le monde. Vous avez la voie à suivre. Maintenant, montrez au monde que vous en avez aussi la volonté. »
(1) Source : ZDNet.com