Le chef du parti islamiste Ra’am, Mansour Abbas, est entré dans l’histoire politique israélienne mercredi en signant un accord qui va lui permettre de siéger dans le nouveau gouvernement israélien.
« C’est la première fois qu’un parti arabe fait partie du processus de formation d’un gouvernement. Nous espérons que cela va fonctionner et qu’un gouvernement va être établi après quatre tours d’élections », a déclaré mercredi M. Abbas à des journalistes dans un hôtel à Ramat Gan, Tel Aviv.
M. Abbas a également dit qu’il s’était mis d’accord avec le nouveau gouvernement sur de nombreux plans et budgets concernant la société arabe israélienne.
« Nous avons atteint une masse critique d’accords dans divers domaines qui servent les intérêts de la société arabe et qui fournissent des solutions aux problèmes brûlants de celle-ci – la planification, la crise du logement et, bien sûr, la lutte contre la violence et le crime organisé », a-t-il ajouté.
Selon une récente déclaration du parti islamiste, Naftali Bennett et Yair Lapid lui ont promis 2,5 millions de NIS (630.200 euros) pour lutter contre la violence et le crime organisé dans la société arabe.
De plus, 20 millions de NIS (5.041.600 d’euros) vont être investi au cours des 10 prochaines années pour réparer les infrastructures en ruine dans les villes et villages arabes.
Avant même que Ra’am n’annonce sa signature, la coalition naissante de Yair Lapid était largement considérée comme la plus diversifiée idéologiquement de l’histoire du pays, unissant des partis de gauche et droite afin notamment d’éjecter le Premier ministre Benyamin Netanyahou du pouvoir.
Pour y arriver, le chef de Yamina, M. Bennett, et le leader centriste Yesh Atid, M. Lapid, ont notamment accepté un plan de rotation, M. Bennett devenant le Premier ministre pour les deux premières années.
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