Mais face à la situation humanitaire dans l’enclave, qualifiée par de nombreuses ONG comme une « prison à ciel ouvert », Jean Castex a enjoint les autorités israéliennes à « agir de manière proportionnée ». « Nous sommes inquiets de la situation des civils à Gaza, et l’aide doit parvenir rapidement. Des premières mesures doivent être prises dans ce sens […]. La sécurité du personnel humanitaire et médicale d’une part et des journalistes d’autre part doit absolument être préservée » a continué le Premier ministre, en référence au bombardement d’un immeuble dans l’enclave, qui abritait jusqu’alors les locaux de la chaîne panarabe Al-Jazeera et l’agence américaine Associated Press.
Jean Castex a également fait un point sur les tractations en cours menées par Emmanuel Macron. « Le président de la République s’est entretenu au cours des derniers jours avec le Premier ministre Netanyahou et le Président Abbas. Il a rencontré le président Sissi dont nous soutenons pleinement les efforts de médiation et il s’est réuni hier avec le roi de Jordanie et le même président égyptien pour organiser la convergence de nos efforts ». Des discussions au plus haut niveau avec le président égyptien donc, vu sur la scène internationale comme un des acteurs clefs pour arriver à un apaisement de la situation, étant un des rares chefs d’État à entretenir des relations avec le Hamas, contrairement à la France.
Mardi 18 mai, la France, aux côtés de l’Égypte et de la Jordanie, avait déposé une nouvelle proposition de résolution au Conseil de Sécurité de l’ONU, demandant un cessez-le-feu entre les deux parties impliquées. Mais ce mercredi 19 mai, en réaction à la résolution française, les États-Unis ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils « ne soutiendront pas des actions qui sapent les efforts en faveur d’une désescalade ». Une résolution française qui n’aboutira donc pas, Washington possédant un droit de véto au Conseil de Sécurité.