La Tunisie a lancé un satellite. Il est clair que les agences de renseignement israéliennes n’ont pas raté le lancement. En effet la Tunisie entre en grand dans le club des pays capables de maitriser des technologies spatiales complexes.
Selon France24 : « La Tunisie a vécu un moment historique. Une fusée Soyouz a lancé, lundi, Challenge-1, le premier satellite fabriqué intégralement dans le pays et créé par le groupe de télécommunications Telnet. Cet État est le premier du Maghreb à fabriquer son propre satellite, et le sixième pays africain.
C’est un petit pas pour l’aérospatial mais un grand pas pour la Tunisie : le premier satellite fait maison a été lancé dans l’espace, lundi 22 mars, ouvrant de nouvelles perspectives locales aux jeunes ingénieurs tunisiens qui s’expatrient en nombre. La Tunisie est le premier pays du Maghreb, et le sixième pays africain, à fabriquer son propre satellite, après notamment l’Afrique du Sud, l’Égypte ou le Ghana, selon le site spécialisé Space in Africa.
« Challenge One », destiné à l’Internet des objets (l’écosystème des objets connectés), a été construit par une équipe du groupe de télécommunications tunisien TelNet, dont la plupart des ingénieurs, formés localement, ont entre 25 et 30 ans. « C’est une fierté d’avoir participé à ce projet, travailler dans le secteur aéronautique ou aérospatial est un rêve », a déclaré Khalil Chiha, 27 ans, formé à l’école nationale d’électronique de Sfax, dans le centre du pays. « On est très émus, après trois ans de travail intense », souligne Haïfa Triki, ingénieure de 28 ans, qui a suivi depuis Tunis l’envol du lanceur Soyouz qui transporte le satellite. « Heureusement que l’ambiance était bonne pour résister au stress et au défi de maîtriser des technologies nouvelles. On a fait beaucoup de sacrifices, mais ça valait le coup. »
LE PLUS.
Dans jeune Afrique : « Avec la mise sur orbite de « Challenge One », le 22 mars, la Tunisie espère développer un secteur encore balbutiant au Maghreb.
Un temps maussade au propre comme au figuré et une atmosphère sociale tendue ont brouillé le lancement de Challenge One, le premier satellite que la Tunisie met sur orbite. Cela aurait dû être un événement national, de ces premières qui suscitent l’enthousiasme et provoquent un sentiment de fierté, mais Challenge One a joué de malchance.
De mauvaises conditions météorologiques au Kazakhstan, le 20 mars, ont reporté le décollage, depuis le cosmodrome de Baïkonour, de la fusée Soyouz 2 qui transportait, entre autres, 38 nanosatellites de type Cubsat, produits par 18 pays, dont le Challenge One tunisien. Renvoyée par deux fois pour cause de pandémie, la date de lancement n’est pas un choix fortuit : le 20 mars 2021 correspond aux 65 ans de l’indépendance de la Tunisie et devait conférer une dimension symbolique supplémentaire à ce premier pas tunisien dans l’aérospatiale.
Les 48 heures de report du lancement n’ôtent toutefois rien du mérite technologique de ce satellite « made in Tunisia », qui a obtenu l’agrément de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Spécialisé dans l’internet des objets, il utilise pour la première fois au monde un protocole de communication spatiale spécifique et assure la transmission de données utiles à plusieurs secteurs d’activité.
Agriculture, énergie, télécommunications, transports, logistique, ingénierie marine et météorologie bénéficieront ainsi des données recueillies par la connexion à des objets situés sur terre tels que thermomètres, hygromètres, capteurs de pollution, puces de localisation ».