Sur les près de 230 candidats qui se présentent aux élections du 23 mars prochain afin de briguer l’un des 120 sièges de la 24e Knesset, les francophones se comptent sur les doigts de la main (le pays compte environ 500 000 citoyens francophones). Parmi eux : Yossi Taieb, devenu l’année dernière le premier député israélien né en France.
Représentant le parti ultra-orthodoxe séfarade Shas, il s’est donné pour mission de devenir « le représentant des Franco-Israéliens » – il possède lui-même les deux nationalités. Ancien adjoint au maire de la localité de Kyriat Yearim, près de Jérusalem, il est 10e sur la liste de son parti pour ce nouveau scrutin – une position qui pourrait lui permettre d’être réélu (Shas est crédité de 8 sièges selon un récent sondage).
Originaire de Paris, Yossi Taieb a immigré à l’âge de 17 ans en Israël, en 1996, où il a étudié dans une école talmudique et a fait son service militaire dans une unité combattante. Il est père de six enfants.
Durant son mandat de sept mois, il a rejoint quatre Commissions parlementaires : celle pour le bien-être de l’enfant ; celle pour la prévention de l’usage des drogues et de l’alcool ; celle pour l’éducation ; et celle pour l’immigration et l’intégration, traitant notamment des questions liées à l’immigration juive de France.
Parmi ses priorités : aider les Franco-Israéliens dans leur intégration. Il œuvre ainsi notamment pour la reconnaissance des diplômes, dans tous les domaines, et pour une réduction de la bureaucratie les concernant, affirme son équipe de campagne. Il place également l’éducation des jeunes olim comme prioritaire, « en mettant tout en œuvre pour ouvrir des structures adaptées à leurs besoins ».
Récemment, Yossi Taieb a fait vivement pression auprès du gouvernement israélien pour la reprise des vols de la liaison Paris-Tel Aviv pendant le confinement.
« Nous nous occupons de tous les francophones, sans distinction, ou de toutes les personnes qui saisissent le cabinet pour les aider à réduire leurs tracas et leurs problèmes administratifs », affirme l’un de ses adjoints.
Le social revêt en outre une dimension d’importance dans le programme du Shas, ainsi que « la préservation du caractère juif de l’État d’Israël ».
S’il est réélu, Yossi Taieb espère poursuivre ces combats et « aller plus loin dans les réformes qu’il a apportés au niveau de l’intégration des olim francophones ». https://fr.timesofisrael.com/
LE PLUS. Le jeune rabbin ultra-orthodoxe Yossi Taieb est le premier parlementaire né en France depuis la naissance d’Israël. Le député de 39 ans se veut « le représentant des Franco-israéliens ». Le Franco-Israélien a été nommé député à la suite de l’application de la loi dite « norvégienne » qui permet depuis peu aux ministres de démissionner de leur poste de député pour laisser entrer au Parlement les personnes suivantes sur leur liste. Adjoint au maire de la localité de Kyriat Yearim, près de Jérusalem, pour le parti ultra-orthodoxe séfarade Shas (droite), Yossi Taieb était sur la 12e place de la liste de sa formation. Comme Shas a rejoint le gouvernement d’union de Benjamin Netanyahu et Benny Gantz, des ministres du parti ont laissé leur siège au Parlement, ce qui a permis à Yossi Taieb de faire son entrée à l’hémicycle. « Je suis le premier élu israélien pour qui la question de l’aide aux immigrants juifs de France est une priorité », a affirmé à l’AFP le parlementaire, « ému » d’être le premier député israélien né en France.
Originaire de Paris, il a immigré à l’âge de 17 ans en Israël, où il a étudié dans une école talmudique et a fait son service militaire dans une unité combattante. Père de six enfants, il sera membre de la Commission parlementaire pour l’Immigration et l’Intégration, traitant notamment des questions liées à l’immigration juive de France. Parmi ses priorités: aider les Franco-israéliens pour la reconnaissance des diplômes », un enjeu crucial, a-t-il affirmé.
Source : http://www1.alliancefr.com