Pnina Tamano-Shata, première femme membre de la Knesset d’origine éthiopienne, a déploré lundi le racisme qui se serait exprimé au sein de la famille royale d’Angleterre et qui a été dénoncé par Meghan et Harry, déclarant qu’aucune mère ne devrait être appelée à élever son enfant dans une atmosphère de racisme – même dans un « palais doré », a-t-elle ajouté.

Meghan, qui est métisse, a confié à Oprah Winfrey que lorsqu’elle était enceinte de son fils Archie, certains membres de la famille royale avaient évoqué leurs inquiétudes auprès de Harry sur la couleur de peau de l’enfant à naître.

« Pendant ces mois de grossesse… nous avons eu en tandem différentes conversations, ‘il n’aura pas droit à une équipe de sécurité’, ‘il n’aura pas de titres’, et nous avons eu aussi des conversations teintées d’inquiétude sur la couleur de sa peau au moment de sa naissance, sur le fait qu’il pourrait être noir », a dit Meghan à Oprah Winfrey dans l’interview qui a été diffusée samedi, faisant l’effet d’une bombe.

Tamano-Shata, ministre de l’Alyah et de l’Intégration, a dit avoir été horrifiée par les accusations de racisme, ajoutant que si elles devaient être fondées, les raisons du couple de fuir la famille royale étaient justifiées.

« C’est tellement choquant », a-t-elle déclaré au micro de la radio militaire. « Je comprends maintenant pourquoi Meghan est partie, si c’est réellement ce qui est arrivé et si c’est ce qu’elle a dû supporter ».

Se soumettre à ce type de situation est intolérable, « indépendamment de tout palais doré », a ajouté Tamano-Shata, activiste anti-raciste qui, en 2016, avait reçu un prix des mains de Martin Luther King III, fils du leader des droits civiques américains, pour son travail en faveur des immigrants d’origine éthiopienne.

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