Le Système d’asile israélien reflète la politique antimigratoire du Premier ministre, Benjamin Netanyahou, pressé par les nationalistes de la coalition au pouvoir. Selon un récent sondage du centre de recherche américain Pew Research Institute, 57 % des Israéliens interrogés étaient opposés à l’acceptation des réfugiés qui sont souvent traités “d’infiltrés” cherchant « à exploiter le système social”.
Un discours politique que le Premier ministre assume volontiers. « Il n’y a pas de problème de demandeurs d’asile en Israël. Ce sont des travailleurs clandestins immigrés. Nous n’avons pas besoin d’ouvrir nos portes pour être submergés par la façon dont d’autres personnes gèrent leur économie ».
Les autorités israéliennes veulent à tout prix dissuader les candidats au départ. Une fois arrivés en Israël, les réfugiés sont souvent enfermés dans des centres de détention à la frontière égyptienne pendant plusieurs mois. Récemment un projet d’expulsion des migrants vers des pays africains comme le Rwanda ou l’Ouganda a fait polémique. Israël proposait soit 3 500 dollars à la personne acceptant de quitter le pays, soit la prison.
Cela avait suscité une levée de boucliers dans le rang des organisations de défense des droits de l’Homme et de l’opposition politique. Un accord entre l’Agence des Nations unies et le gouvernement israélien a finalement été conclu quelques semaines plus tard. (www.france24.com)