L’économie d’Israël, très ouverte à l’international, s’en sortira très certainement pour l’année à venir car les prévisions sont bonnes pour l’économie mondiale. Une reprise meilleure que prévu en Chine et aux États-Unis devra contribuer à limiter la contraction économique mondiale, a déclaré mercredi l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le PIB mondial devrait reculer de 4,5% cette année, avant de remonter de 5% en 2021, a indiqué l’OCDE dans son rapport intérimaire. Cette projection marque une amélioration par rapport à ses estimations de juin, qui prévoyaient une contraction de 6% cette année.
L’OCDE a averti que la pandémie de COVID-19 continuerait d’exercer un lourd impact sur les économies et les sociétés, de sorte que les perspectives économiques restent incertaines.
« Une reprise est désormais en cours suite à l’assouplissement des mesures strictes de confinement et à la réouverture des entreprises, mais l’incertitude reste élevée et la confiance est encore fragile », indique le rapport.
L’OCDE a déclaré que les perspectives de croissance dépendent de nombreux facteurs, notamment l’ampleur et la durée des nouvelles flambées de COVID-19, le degré auquel les mesures de confinement actuelles sont maintenues ou renforcées, le délai avant qu’un traitement ou un vaccin efficace ne soit déployé, et la mesure dans laquelle des actions importantes de politique budgétaire et monétaire soutiennent la demande.
Des différences considérables entre les principales économies peuvent être observées, telles que des révisions à la hausse en Chine, aux États-Unis et en Europe, mais des résultats plus faibles que prévu en Inde, au Mexique et en Afrique du Sud.
Les performances des différents indicateurs varient également. Par exemple, la reprise des commandes d’exportation mondiales est faible, ce qui a limité le rythme de la reprise dans des pays comme l’Allemagne, le Japon et la Corée du Sud. Le chômage a grimpé en flèche aux États-Unis et au Canada, les employés à bas salaire et les jeunes travailleurs étant les plus durement touchés.
Une reprise plus forte que prévu en Chine
La Chine est le seul pays du G20 dans lequel la production devrait augmenter en 2020, soutenue par son contrôle rapide de l’épidémie de coronavirus et l’aide de politiques favorisant une reprise rapide du travail et de la production.
Le rapport de l’OCDE indique que la croissance économique de la Chine devrait être de 1,8%, contre une projection en juin d’une contraction de 2,6%. Cela serait également la seule croissance positive parmi les pays et régions analysés dans le rapport.
Les activités économiques de la Chine ont rapidement retrouvé leurs niveaux d’avant la pandémie à la fin du deuxième trimestre. En août, la production industrielle à valeur ajoutée de la Chine a augmenté de 5,6% en glissement annuel, marquant le gain le plus rapide en huit mois. Les exportations du pays ont elles grimpé de 9,5% en glissement annuel le mois dernier, enregistrant ainsi leur plus forte progression en 17 mois.
Parallèlement, les États-Unis devraient faire mieux que prévu avec une contraction de 3,8% en 2020, ce qui est bien meilleur que l’estimation précédente de -7,3% de croissance.
Le soutien des politiques monétaire et budgétaire sera maintenu
Les mesures d’assouplissement des politiques qui ont été prises par les banques centrales depuis le début de la pandémie ont favorisé la stabilisation économique et la réduction des coûts de service de la dette publique, mais la reprise en cours est lente et progressive.
Par conséquent, des mesures de politique budgétaire et structurelle complémentaires seront nécessaires pour aider à restaurer la confiance, la demande et le dynamisme économique, ainsi que pour lutter contre l’impact asymétrique de la pandémie à travers les secteurs et dans les ménages, selon le rapport.
Les pays ont également bénéficié d’un soutien budgétaire substantiel depuis le début de la pandémie afin d’éviter une récession. Des mesures fiscales seront encore nécessaires en 2021, car le retrait anticipé de ces mesures pourrait entraver la croissance, prévient le rapport.
Parallèlement, les gouvernements doivent réévaluer l’équilibre des mesures de soutien en veillant à ce qu’elles soient bien ciblées et étroitement surveillées.
En outre, des interventions de santé publique complètes restent nécessaires pour limiter et atténuer les nouvelles flambées de l’épidémie et réduire l’incertitude pour les consommateurs et les entreprises, car des incertitudes subsistent quant à l’évolution de la pandémie au cours des prochains mois, indique le rapport.
Une coopération et une coordination mondiales renforcées seront essentielles pour atténuer et supprimer le virus, accélérer la reprise et maintenir la libre circulation des échanges et des investissements.