Un accord avec Bahreïn annoncé ce vendredi par Donald Trump est le deuxième en un mois avec un pays du Golfe, après les Emirats arabes unis le 13 août, et le quatrième avec un pays arabe, après l’Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994. Des hommes d’affaires israéliens (ayant un passeport non-israélien) travaillent depuis des années dans ce pays sous un secret bien gardé. Bientôt tout se fera au grand jour. Ce qu’il faut savoir sur Bahrein.
Selon (1) : « Le Royaume de Bahreïn est le plus petit état du Moyen-Orient. Cet archipel situé dans le Golfe Arabe entre le Qatar et l’Arabie Saoudite se compose de 33 îles dont la principale, Bahreïn, qui a donné son nom au pays. La capitale, Manama est le poumon économique du royaume. La langue officielle est l’arabe mais l’anglais est la langue des affaires. Le pays compte 1,677,015 habitants, dont près de la moitié d’origine étrangère. Les expatriés, essentiellement issus du sous-continent indien, forment ainsi plus des ¾ de la main d’œuvre du pays.
La position de Bahreïn au centre du Golfe lui permet d’être un véritable carrefour pour les investisseurs souhaitant approcher le marché oriental, composé de plus de 36,2 millions d’habitants.
Le déclin constant de la production des réserves de pétrole depuis 1970 a poussé Bahreïn à prendre des mesures pour diversifier son économie, dans le processus de développement de produits de transformation et de raffinage de pétrole, de production d’aluminium, d’hôtellerie et de commerce de détail.
Le pays est également devenu le premier centre bancaire de la région du Golfe Arabe, en particulier au niveau de la finance islamique. Un lancement de plans massifs d’investissements tels que ‘The Economic Vision 2030’ ou ‘Bahrain International Investisment Park’ sont les conséquences de l’engagement des dirigeants en faveur du secteur privé.
Les secteurs ayant été priorisés pour le développement sont les suivants: Services financiers, Services professionnels et industriels, Logistique, Éducation et Formation, Manufacture (Aluminium, Aliments et boissons, Chimie et plastiques), TIC et Tourisme.
L’environnement juridique de Bahreïn est stable, ce qui garantit une liberté certaine aux entreprises. Le pays a été élu premier pays de la région Proche et Moyen-Orient par sa liberté économique (Source : Heritage Foundation).
Les tendances de l’économie
Malgré une économie nationale diversifiée – secteurs financier et manufacturier particulièrement développés – comparativement aux autres Etats du CCEAG, Bahreïn accuse toutefois encore d’une certaine dépendance à l’égard des recettes pétrolières et gazières, qui constituent 75 % des recettes budgétaires en 2017 et 46 % des recettes d’exportation de biens en 2016 selon COMTRADE. En l’absence de ressources publiques robustes – fiscalité, produits de fonctionnement et produits financiers – la conduite d’une politique budgétaire pro-cyclique et la baisse des cours du pétrole conduisent structurellement à l’apparition de soldes public et externe dégradés.
Les hydrocarbures demeurent le premier secteur de l’économie avec une part de 18,5 % du PIB en 2018, suivi du secteur financier (16,5 %) et du secteur manufacturier (14,8 %). Les nouvelles priorités de la diversification et du développement économique inscrites dans la Vision 2030 du Royaume sont le tourisme, les infrastructures, le manufacturing, les énergies renouvelables et les TIC. A cet égard, Bahreïn a mis en place un écosystème d’innovation dans les FinTechs comprenant un cadre réglementaire allégé (sandbox de la Banque centrale), un incubateur public (Bahrain Fintech Bay), et un fonds de fonds de capital-risque abondé en février 2019 à hauteur de 55 M $ sur les 100 M $ espérés (Al Waha Fund).
La croissance du PIB réel diminue de 2 points à +1,8%, grevée par la baisse de -1,25% du PIB pétrolier, et par le tassement de la croissance du PIB non-pétrolier qui perd 2,3 points en moyenne annuelle à +2,5%. Cette dernière peut être rapportée aux mauvaises performances du commerce de détail, de l’hôtellerie et des services financiers. Seuls les secteurs de la construction (+6,2% au cours des 9 premiers mois) et du manufacturing (+3,6% au cours des 9 premiers mois) progressent vigoureusement. L’économie bahreïnienne devrait poursuivre une trajectoire de croissance en 2019 pour atteindre +2,3 % et +2,7 % en 2020.
L’inflation en hausse de 0,7 points s’établit à +2,1 % en 2018, portée par la hausse de l’IPC dans l’alimentation et la construction, et dans une moindre mesure par un effet de base positif lié à l’introduction de mesures de fiscalité indirecte. Selon le dernier rapport de l’Economic development board (EDB), l’inflation s’établira à +2,8 % en 2019 et +2,5 % en 2020.
Sur le plan externe, le solde courant est passé d’un excédent de 4,6 % du PIB en 2014 à un déficit de 5,8 % du PIB en 2018, le paiement des intérêts pour la dette externe du gouvernement et les remises des travailleurs expatriés faisant plus que compenser le solde positif de la balance commerciale. Le niveau des avoirs extérieurs de la Banque centrale demeure par conséquent très faible, ne représentant que 3,2 semaines d’importation de B/S à fin 2018.
Les flux d’IDE entrants progressent de 114% à 514 M $ en 2017 selon la CNUCED, ce qui est attractif pour les investisseurs de long terme ».
Source (1) : https://www.ccifrance-international.org
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