Israël semble se diriger vers une nouvelle élection, a déclaré le président de la coalition Miki Zohar. Il a accusé le parti Kakhol lavan d’être « responsable de cette impasse » en affirmant qu’il « entravait les efforts du Premier ministre pour lutter contre la crise du coronavirus ». Ce matin le journal Haaretz donne un poids extraordinaire à Sarah et Yaïr Netanyou dans la prise de décision (oui où non aux élections) du Premier Ministre.
Selon Times of Israel : « Zohar indiqué que le mauvais fonctionnement général du gouvernement, plutôt que le désaccord sur le budget de l’Etat, menaçait davantage de faire tomber le gouvernement, presque trois mois après sa formation.
Il reste seulement trois jours avant la date butoir pour adopter un budget national sur 2020, ou un projet de loi visant à repousser son adoption. Alors que la signature d’un budget semble impossible dans le temps imparti, la seule option réaliste est de donner l’approbation finale à une loi pour repousser le budget de 100 jours. Un tel projet a été approuvé dans la première des trois lectures plénières, et le Likud a fait plusieurs demandes pour valider son adoption finale. Si la coalition ne parvient à adopter le texte d’ici lundi soir, le gouvernement sera dissous automatiquement et de nouvelles élections seront convoquées.
« Si aucun changement fort n’intervient dans les prochaines 48 heures… on ira vers des élections », a déclaré Zohar. En outre, selon les lois adoptées pour former la coalition, l’échec à adopter un budget 2021 d’ici mars prochain entraînerait également de nouvelles élections ».
LE PLUS. Selon RFI.
« A Jérusalem, les manifestations ont donné lieu à des affrontements avec la police qui tentait de disperser les manifestants. Mais c’est une véritable course contre la montre qui s’engage pour le gouvernement israélien pour trouver une solution à la crise politique. Avec une date butoir : lundi à minuit.
La honte, la honte, scandent les manifestants sous les fenêtres de la résidence de Benyamin Netanyahu. A Jérusalem et à Césarée mais aussi aux principaux carrefours et sur les ponts ailleurs en Israël, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui protestent contre les dysfonctionnements du gouvernement et surtout de celui qui le dirige. A Jérusalem la police a tenté de disperser par la force un défilé de manifestants dans les rues de la ville. On compte plusieurs blessés et de nombreuses arrestations.
Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte jusqu’au bout, affirme Yemima Arnon qui participe aux manifestations depuis 9 semaines : « Ce n’est pas la gauche ou la droite… Vraiment, je veux qu’il parte. Il ne fonctionne plus comme un Premier ministre. Il y a une seule chose qui l’intéresse: c’est son procès. C’est un menteur chronique. »
Mais le gouvernement israélien est confronté à une autre échéance: Il ne reste que moins de 48h pour l’adoption d’un nouveau budget ou d’une de loi lui accordant un nouveau répit. Et si ce n’est pas le cas, une seule issue à cet imbroglio politique : de nouvelles élections. Les quatrièmes en un peu plus d’un an ».