IsraelValley ne veut pas sombrer dans le défaitisme, mais l’ouverture de drive-in en Israël est problématique. Dans la réalité cela n’a rien à voir avec la Corée du Sud. En Israël, il est impossible de prendre sa voiture et de se faire tester dans un drive-in, aussi simplement que cela. Le pays est littéralement débordé de demandes d’israéliens qui souhaiteraient savoir s’ils ont où pas le coronavirus. Il devient donc presque illusoire de se faire tester très vite dans l’Etat hébreu.
A Savoir : Trois nouveaux complexes de dépistage du coronavirus « drive-in » ouvrent mardi en Israël afin d’accélérer les tests de détection, tandis que le nombre de personnes contaminées ne cessent d’augmenter. Le pays enregistrait mardi matin 1.656 cas de contamination, dont 31 personnes dans un état grave. Ainsi, un drive-in sera installé à Haïfa, un second à Jérusalem et un troisième à Beer-Sheva, après la mise en place il y a quelques jours d’un tel centre au parc Hayarkon de Tel Aviv.
Le principe est simple : le patient se gare sur la place de parking dédié et le médecin vient jusqu’à lui pour pratiquer le test, sans que ce dernier n’ait besoin de sortir de son véhicule. Le test se pratique par l’insertion d’un coton-tige dans la narine. Le drive médical est un dépistage extérieur déjà mis en œuvre dans d’autres pays comme la Corée du Sud.
LE PLUS. La Corée du Sud a testé 18 000 personnes par jour. Elle a testé au total près de 300 000 personnes, soit plus d’un Coréen sur deux cents. Un chiffre phénoménal : à titre de comparaison, la France réalise seulement 2 500 tests par jour, et même le personnel soignant ne peut souvent pas être testé.
Ces tests presque systématiques jouent un rôle crucial : ils permettent d’identifier rapidement les personnes contaminées – en particulier les cas asymptomatiques qui transmettent la maladie sans le savoir – et de les envoyer en quarantaine à domicile afin de freiner la propagation.
Le test est gratuit si prescrit par un médecin, mais n’importe qui peut y avoir accès en cas de doute. La Corée a eu l’idée géniale d’inventer des « drive-in » qui permettent de se faire tester sans sortir de sa voiture, minimisant ainsi les risques de transmission. Cela coûte environ 120 euros, mais il est gratuit si la personne se révèle contaminée.
À ces efforts de dépistage massif s’ajoutent ceux, monumentaux, de traçage. Les autorités refont l’itinéraire détaillé de chaque malade en utilisant l’historique des cartes de crédit, le bornage des téléphones portables et les caméras de surveillance. Ces itinéraires sont ensuite immédiatement rendus publics via des alertes smartphone. Le mien retentit ainsi plusieurs fois par jour pour m’indiquer quel restaurant, quel magasin de mon quartier une personne contaminée a visité – ainsi que le jour et l’heure. Si elle a été au cinéma, son numéro de siège sera rendu public.