EDITORIAL. La justice au Liban veut convoquer Carlos Ghosn pour l’entendre après une demande d’arrestation d’Interpol, l’enquête se poursuivant au Japon et en Turquie sur les mystérieuses circonstances de sa fuite rocambolesque. En Israël un intérêt sur ce dossier apparait.
Carlos Ghosn est attaqué actuellement par des avocats libanais qui lui reprochent d’avoir été en Israël dans le cadre de ses fonctions (ce qui est tout a fait exact car nous l’avons croisé à cette époque) , « pays ennemi pour le Liban ». Ce dossier Carlos Ghosn et Israël a été traité dans le détail par The Guardian. Il est clair qu’Israël sera impliqué pour aider Carlos Ghosn qui n’a jamais boycotté Israël. (Daniel Rouach)
SELON BFMTV : « Dans cette affaire ayant pris une ampleur internationale, les dernières images de vidéosurveillance à Tokyo ont révélé que l’ex-patron de Renault-Nissan, arrivé lundi au Liban, avait quitté seul sa résidence japonaise. Sa fuite a provoqué la stupeur: il était assigné à domicile à Tokyo dans des conditions très strictes et avait interdiction de quitter le pays dans l’attente de son procès. Carlos Ghosn est poursuivi au Japon pour malversations financières.
En Turquie, la compagnie aérienne privée MNG Jet a annoncé avoir porté plainte pour l’utilisation « illégale » de deux de ses appareils, qui ont permis à l’homme d’affaires de 65 ans de rallier Beyrouth via Istanbul.
De son côté, le Liban a reçu une notice rouge d’Interpol. L’homme d’affaires pourrait donc être entendu dès la semaine prochaine par le parquet général libanais, comme l’impose la procédure, a indiqué à l’AFP une source judiciaire. « La justice est contrainte de l’entendre. Mais elle peut décider de l’arrêter ou de le laisser en liberté », a souligné cette source, ajoutant que l’homme d’affaires pourrait être convoqué mardi ou mercredi.
Les autorités libanaises ont annoncé que Carlos Ghosn était entré « légalement » dans le pays et rappelé qu’il n’y avait pas d’accord d’extradition avec le Japon.
A Tokyo, des images enregistrées le 29 décembre vers 12H00, heure locale, par une caméra placée près de l’entrée du domicile de Carlos Ghosn n’a pas révélé de présence suspecte à ses côtés à ce moment-là, selon des sources proches de l’enquête citées par la chaîne publique NHK. Il s’agit des dernières images au Japon de l’homme d’affaires. La police japonaise soupçonne qu’il aurait rejoint quelqu’un d’autre pour prendre l’avion, toujours selon NHK.
Une escale en Turquie avant de rejoindre Beyrouth en jet privé
Carlos Ghosn est soupçonné d’avoir d’abord embarqué dans un jet privé à l’aéroport international du Kansai, près d’Osaka, dans l’ouest du Japon, le 29 décembre au soir, à destination d’Istanbul. Après une brève escale, il aurait pris un autre jet privé pour Beyrouth ».