Un rapport sévère du Contrôleur de l’Etat sur les activités économiques de la police a permis de révéler les liens suspects entre 2016 et 2017 entre des officiers supérieurs, dont l’ancien commandant de la police Rony Alsheikh, et la compagnie de cybernétique « HaMeimad HaHamishi (Cinquième Dimension) présidée à l’époque par Benny Gantz, avec pour adjoint Ram Ben-Barak, ancien directeur-adjoint du Mossad et aujourd’hui candidat sur la liste Bleu-Blanc.
La compagnie de Benny Gantz aurait signé un contrat avec la police pour la fourniture de systèmes dans le domaine de l’intelligence artificielle mais sans passer par un appel d’offres comme la loi l’exige. En résumé, pour justifier l’exemption d’appel d’offres, la police avait présenté à la commission des appels d’offres des documents sur la société fournis par Benny Gantz ou ses adjoints qui se sont avérés mensongers. Le Contrôleur épingle la police pour cela également, mais suppose que les renseignements inexacts fournis par la police ont été du fait de la compagnie, sans doute dans le but d’obtenir le contrat sans risque d’être supplanté par une entreprise concurrente.
Le contrat d’achat par la police du système produit par HaMeimad HaHamishi était d’un montant de 50 millions de shekels et un premier pilote avait déjà été fourni pour un montant de 4 millions de shekels versés à la compagnie. La transaction finale n’est pas arrivée à son achèvement car le ministère des Finances a stoppé la procédure, et plus tard la compagnie de Benny Gantz a fait faillite.
Par ailleurs, toujours concernant cette affaire, le Contrôleur de l’Etat a noté une rencontre qui a eu lieu entre Rony Alsheikh et des dirigeants de la compagnie (la présence de Benny Gantz est à vérifier) quelques mois avant que la commission des appels d’offres n’accorde l’exemption d’appel d’offres à HaMeimad HaHamishi. Ce genre de rencontres projette également une ombre sur la manière dont les choses se sont déroulées.