Tel-Aviv (Dan Rosh). Pierre Bergé est mort. En Israël, en dehors des milieux de la mode et des nombreux touristes israéliens qui ont visité au Maroc « la Villa Majorelle » (photo), son nom est inconnu.
Sur google des milliers d’internautes ont tenté de savoir durant toute sa vie s’il était juif. La réponse est non. Le milliardaire avait de très nombreux amis juifs dans son entourage professionnel (surtout textile et mode). Par rapport à Israël une interview publié en 2017 ne laisse aucun doute sur l’avis de Pierre Bergé.
Dans la revue-arguments.com (Conversation menée le mardi 17 janvier 2017) : « Approuvez-vous la décision de la communauté internationale, lors de la conférence de Paris sur le Proche Orient, de condamner « la colonisation des territoires palestiniens par Israël » ? Pierre Bergé : J’approuve cette décision. Je suis absolument en faveur de l’État d’Israël, mais tout aussi indiscutablement pro-palestinien. Je me méfie de M. Netanyahou comme de la peste ; en fait, je n’ai guère davantage confiance en lui qu’en M. Trump. Je suis extrêmement choqué qu’on puisse, étant issu du peuple juif, le peuple martyr, le peuple de la Shoah, contester des territoires à d’autres peuples ».
AUTRE REFERENCE A ISRAËL. « La Fondation France-Israël, représentée par Mme Nicole Guedj, a participé le 21 janvier 2014 à la soirée organisée par M. Pierre Bergé et les Amis Français du Musée d’Israël de Jérusalem, à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent. De nombreux invités étaient présents, dont Daniel Templon, Galeriste et marchand d’art, James Snyder, Directeur du Musée, Jacqueline Frydman, Présidente de l’Association française de Amis du Musée d’Art de Tel-Aviv, ainsi que Donna Benchimol, marchand d’art ».
BIO-EXPRESS. Pierre Bergé, né le à Arceau (Ile d’Oléron) et mort le à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), est un homme d’affaires et mécène français, notamment actif dans le secteur de la haute couture.
Compagnon d’Yves Saint Laurent, il l’aide à fonder la maison de couture du même nom. Il est élu, en 1974, à la présidence de la Chambre syndicale des couturiers et créateurs de mode. De 1977 à 1981, il dirige le théâtre de l’Athénée puis, de 1988 à 1993, préside l’Opéra Bastille et est nommé « ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO » en 1993. Soutien médiatique et financier du Parti socialiste, il a également milité en faveur des droit des homosexuels. Engagé dans la lutte contre le sida, il a cofondé l’association Sidaction dont il a été président jusqu’à son décès. Il a été propriétaire du magazine Têtu jusqu’en janvier 2013. En 2010, il prend le contrôle du quotidien Le Monde conjointement avec Xavier Niel et Matthieu Pigasse au travers d’une recapitalisation du groupe.