IsraelValley Spécial. Spécial Visite de Gabriel Attal en Israël.

Simple rappel pour nos lecteurs qui vont suivre la visite de Gabriel Attal, fidèle ami d’Israël.

1. Diner du Crif : « Israël a été attaqué dans sa chair par des monstres », rappelle le Premier ministre Gabriel Attal.

« Le 7 octobre, les terroristes criaient ivres de bonheur ‘Morts aux juifs’. Comment peut-on dire que la société israélienne surréagit ? »

Lors de ce 38e diner du Crif, à la tribune du Carrousel du Louvre, Gabriel Attal s’est livré à un discours personnel et sans aucune ambiguïté contre l’antisémitisme, dont « chaque manifestation est une tache sur la France ». Il a ainsi admis que « nous faisons face à une vague d’antisémitisme d’une ampleur rare, plus forte, plus violente, plus relayée et plus établie qu’au cours des dernières années ».

Invité d’honneur de cette cérémonie annuelle, le Premier ministre s’est aussi engagé sur un terrain plus personnel et familial, mentionnant, en ouvrant son discours, « un document qui ne le « quitte jamais » : « Il est encadré dans mon bureau. Il est un peu jauni par le temps, l’encre s’est légèrement effacée, mais dont le sens et l’horreur sont intacts et ont traversé les années. Sur ce document, je lis le nom de ma grand-mère, Jeanine Weil (…). Ce document, c’est le récépissé qui lui a été donné après avoir retiré son étoile jaune au commissariat en juillet 1941 », a-t-il entamé. « Ce document me rappelle l’infamie qu’a commis notre pays en se rendant complice et coupable d’antisémitisme. Le pays a alors tourné le dos à son histoire et s’en est pris aux siens. »

« Le plus grand des vertiges me saisit en regardant l’actualité », a encore affirmé le Premier ministre. « Cette vague d’antisémitisme s’est réveillée le 7 octobre, alors qu’en Israël des enfants ne demandaient qu’à grandir. La barbarie, les monstres du Hamas en ont décidé autrement ». Aujourd’hui, trois Français sont encore retenus à Gaza, a-t-il rappelé : Ohad Yahalomi, Ofer Kalderon et Orión Hernández Radoux : « Nous ne les oublions pas, nous ne les abandonnons pas » : « Le 7 octobre, les terroristes criaient ivres de bonheur ‘Morts aux juifs’. Comment peut-on dire que la société israélienne surréagit ? Comment entendre les leçons de morale faites à un peuple qui a souffert une telle atrocité dans sa chair ?  » e l’existence d’Israël en tant qu’Etat »

Et de tacler, sous les applaudissements, les représentants de la France insoumise, « qui n’ont jamais eu un mot pour les victimes israéliennes », et qui « soufflent sur des braises ». Mais aussi le changement de position du Rassemblement national sur les Juifs: « La ficelle est un peu grosse, personne ne se laissera tromper ».

Entre le 7 octobre et la fin 2023, plus de 1200 actes antisémites ont été signalés, a rappelé le Premier ministre, soit trois fois plus que que sur l’année 2022. « Et cette vague continue de déferler. Sur les trois premiers mois de l’année 2024, 366 actes antisémites ont été enregistrés, plus de quatre par jour », a-t-il dénoncé, pointant une hausse de 300 % par rapport aux trois premiers mois de 2023. « Pour répondre au mal, il faut être capable de le nommer. Et il ne s’agit plus d’un appel à la paix quand on se cache derrière l’antisionisme, quand on nie l’existence d’Israël en tant qu’Etat ou quand on désigne les Juifs responsables de la situation à Gaza ».

2. Déclaration de M. Gabriel Attal, Premier ministre, en réponse à une question sur Israël à l’Assemblée nationale le 7 mai 2024.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Question au Gouvernement, en séance publique, à l’Assemblée nationale

Texte intégral

[Monsieur le président Chassaigne]

Jamais la France n’a détourné le regard : ni face à l’attaque terroriste abominable commise par le Hamas le 7 octobre en Israël, ni face à la situation humanitaire dramatique à Gaza. Je vous remercie d’avoir mentionné les otages israéliens et français à Gaza. Je le dis parce que c’est tellement rare, malheureusement, venant de la NUPES, en particulier du groupe La France insoumise, qui n’a jamais de mots pour nos otages.

Je le dis, les indignations sélectives de ceux qui font toujours entendre une voix contre Israël, mais qui sont sans voix face au Hamas et aux exactions commises, de ceux qui cherchent toujours à souffler sur les braises, à organiser des blocages et des manifestations devant les universités – jamais pour parler de nos otages, jamais pour parler d’Israël – doivent cesser.

Quarante-deux Français sont morts lors de cette attaque et trois sont encore retenus en otage.

Oui, la situation humanitaire à Gaza est catastrophique, et oui, les civils doivent toujours être épargnés.

Vous l’avez dit : hier soir, les forces armées israéliennes sont entrées dans Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où se trouveraient plus d’un million de personnes.

Le Président de la République a exprimé très clairement sa préoccupation face à cette offensive. Il a eu l’occasion de le dire directement et sans ambiguïté au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou – qu’il a appelé dimanche. Loin des caricatures, la position de la France est sans équivoque : exiger un cessez-le-feu immédiat, rechercher la paix par tous les moyens, éviter l’escalade dans la région et permettre à l’aide humanitaire d’arriver.

Voilà pourquoi notre pays s’engage, voilà pourquoi nous avons soutenu à l’ONU des résolutions appelant à un cessez-le-feu humanitaire, et voilà pourquoi le Président de la République et le ministre des affaires étrangères multiplient les échanges avec Israël et nos partenaires dans la région pour faire cesser les combats.

Quant à la situation humanitaire, notre réaction, là encore, a été immédiate et forte – elle le reste. Nous avons été le premier pays occidental à larguer directement de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza. Nous avons envoyé le Dixmude au large des côtes de Gaza et soigné des centaines de Palestiniens à son bord.

Nous travaillons en coordination très étroite avec la Jordanie et l’Egypte pour soutenir les actions humanitaires.

Je le répète : Israël doit faire en sorte que l’aide humanitaire parvienne en quantité suffisante à la population civile de Gaza – comme l’y oblige le droit international. Je le répète : la France est, reste et restera une puissance d’apaisement. Nous soutenons le cessez-le-feu, nous nous y employons fermement, et dans ce drame que vit le Moyen-Orient, nous n’oublions aucune victime.

Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 mai 2024

 

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