Le sénateur républicain Ted Cruz, représentant le Texas, a récemment accusé l’administration Biden-Harris d’avoir exercé une influence indue sur les compagnies aériennes américaines pour qu’elles suspendent leurs vols vers Israël. Selon Cruz, cette situation soulève des questions sérieuses concernant le rôle potentiel du Département d’État américain dans cette décision et l’impact qu’elle pourrait avoir sur les relations américano-israéliennes.
Dans une déclaration à Jewish Insider, Cruz a critiqué ce qu’il décrit comme une gestion « laxiste » de cette affaire par l’administration américaine. Il a également affirmé que le Département d’État aurait pu manipuler les délibérations de la Federal Aviation Administration (FAA), compromettant ainsi la sécurité des vols vers Israël.
Par ailleurs, le sénateur a dénoncé ce qu’il perçoit comme des motivations politiques derrière cette suspension, attribuant la pression exercée sur les compagnies aériennes à des militants pro-Hamas. Selon lui, ces actions pourraient être en violation de la loi américaine, qui interdit explicitement aux entreprises de participer à des boycotts à motivation politique contre Israël.
En sa qualité de président de la commission sénatoriale du commerce, des sciences et des transports, Cruz a exprimé son intention de lancer une enquête approfondie sur cette affaire. Il a évoqué des préoccupations concernant les répercussions économiques et symboliques de la suspension prolongée des vols par les compagnies American Airlines, Delta et United. Actuellement, El Al est la seule compagnie aérienne à assurer des liaisons directes entre les États-Unis et Israël.
Cette controverse intervient alors que d’autres acteurs, tels que le sénateur Lindsey Graham, ont souligné les tentatives de l’Iran d’isoler Israël économiquement. « Ces annulations de vols sont un autre signe des efforts iraniens pour affaiblir Israël », a déclaré Graham.
Du côté israélien, Shmuel Zakai, directeur de l’Autorité de l’aviation civile, a qualifié ces annulations de décisions injustifiées, affirmant que l’espace aérien israélien reste parfaitement sûr. Il a attribué la réticence des compagnies aériennes à des pressions syndicales et à des perceptions erronées des risques sécuritaires.
Cette situation reflète les tensions géopolitiques croissantes et l’impact des dynamiques régionales sur les relations bilatérales entre Israël et les États-Unis. Les accusations de Cruz, si elles sont fondées, pourraient intensifier les débats sur le rôle du gouvernement américain dans les affaires internationales, en particulier lorsqu’il s’agit d’un allié stratégique comme Israël.
L’évolution de cette affaire sera cruciale pour déterminer l’avenir des relations économiques et diplomatiques entre les deux nations. Une enquête rigoureuse pourrait révéler des éléments susceptibles d’influencer les politiques aériennes et les alliances stratégiques à l’échelle internationale.
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